Le président des États-Unis, Barack Obama, écourtera ses traditionnelles vacances de Noël à Hawaï et rentrera à Washington dès jeudi matin pour tenter de négocier un accord afin d'éviter le «précipice fiscal» qui menace le pays.

La femme de M. Obama, Michelle, et les deux filles du couple présidentiel resteront à Hawaï jusqu'au 6 janvier, a indiqué la Maison-Blanche.

La famille Obama a fêté Noël dans une maison de location près d'Honolulu. Comme le veut la tradition, le président et la première dame ont rendu visite à des militaires.

Habituellement, les vacances de fin d'année du président dans son État natal se prolongent jusqu'au Nouvel An. La famille Obama a quitté Washington vendredi dernier.

Les membres du Congrès doivent revenir à Washington jeudi. Avant son départ à Hawaï, le président Obama avait déclaré aux journalistes que les élus et lui se retrouveraient à Washington entre Noël et le Nouvel An pour négocier une entente sur le «précipice fiscal».

Sans accord entre M. Obama et les républicains de la Chambre des représentants, des hausses d'impôts et des réductions budgétaires considérables entreront en vigueur automatiquement le 1er janvier, ce qui menace de replonger les États-Unis dans la récession. Jusqu'à maintenant, le président et les républicains ont été incapables de trouver une solution pour éviter l'entrée en vigueur de ces mesures.

Des élus se sont montrés pessimistes quant à la possibilité de conclure un accord avant le 1er janvier. Dimanche, la sénatrice républicaine Kay Bailey Hutchison a estimé que tout accord conclu dans les jours à venir ne pourrait être qu'une solution temporaire, «parce qu'on ne peut tout résoudre en quatre jours».

Les possibilités de conclure un accord avant la date-butoir se sont amenuisées depuis l'échec de la proposition présentée la semaine dernière par le président de la Chambre des représentants, le républicain John Boehner.

Le président Obama a déjà réduit ses ambitions pour un accord budgétaire élargi. Avant de quitter la capitale vendredi, il avait appelé à l'adoption d'un accord limité permettant d'éviter les hausses d'impôts automatiques pour la plupart des Américains et de repousser les coupes budgétaires fédérales.