Le président américain Barack Obama a atténué sa demande pour des impôts plus élevés pour les plus riches et accepté de limiter de futurs ajustements liés à l'inflation pour les récipiendaires de pensions de la sécurité sociale, dans le but d'accélérer les pourparlers avec les républicains pour éviter le «précipice fiscal», selon des sources au fait des négociations.

La manoeuvre vise à conclure une entente pour freiner le déficit avant qu'une hausse automatique des impôts pour toutes les catégories de contribuables n'entre en vigueur dès la nouvelle année, en même temps que des coupes importantes dans les dépenses en défense et dans plusieurs programmes gouvernementaux .

Des économistes ont averti que la combinaison de ces deux types de mesures, le «précipice fiscal», pourrait plonger l'économie américaine dans une récession.

Discutant quelques heures après la rencontre entre M. Obama et président de la Chambre des représentants, le républicain John Boehner, à la Maison-Blanche, les sources de l'Asssociated Press ont indiqué que le président désirait maintenant une hausse du taux d'imposition à partir de 400 000$ pour les couples, au lieu de 250 000 $ qui avait été au centre de ses promesses électorales.

La volonté du président Obama de réduire de futures augmentations liées à la hausse du coût de la vie pour les pensions de la sécurité sociale et de nombreux autres programmes gouvernementaux indiquent une concession claire envers M. Boehner, mais elle vient avec un bémol: M. Obama veut que les Américains les plus pauvres soient exemptés de toute perte qu'ils pourraient subir avec la diminution des hausses à la sécurité sociale, selon ces responsables.

L'offre de M. Obama ne comprenait pas non plus une hausse de l'âge d'admissibilité à Medicare de 65 à 67 ans, une demande des républicains à laquelle se sont opposés les démocrates libéraux qui tiennent au programme fédéral de soins de santé pour les personnes âgées.

Plusieurs responsables ont aussi indiqué lundi que l'offre de M. Boehner tard la semaine dernière d'accepter de des taux d'imposition plus élevés - une première concession dans les négociations - englobait des provisions pour des taxes plus élevées sur les revenus d'investissement et les dividendes gagnés par les Américains les plus fortunés.

Les personnes qui ont décrit les négociations l'ont fait sous couvert de l'anonymat à cause de la nature secrète des pourparlers.