La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton assure dans un entretien devant être diffusé mercredi soir par la télévision ABC qu'elle «ne pense vraiment pas» concourir à la présidentielle américaine de 2016.

La presse américaine spécule sur une candidature dans quatre ans de la chef de la diplomatie américaine qui doit quitter son poste en janvier et a maintes fois répété vouloir «arrêter la politique» et retrouver une «vie privée».

Mais Mme Clinton, qui fut Première dame lorsque son mari Bill Clinton était à la Maison-Blanche, sénatrice et candidate malheureuse aux primaires démocrates de 2008, est une nouvelle fois interrogée sur ses projets pour le scrutin en 2016, selon des extraits de l'entretien diffusés en fin de journée mercredi.

«J'ai dit que je ne pensais vraiment pas que c'était quelque chose que j'allais refaire», a répondu la secrétaire d'État, âgée de 65 ans.

«J'ai atteint, comme vous le savez, les plus hauts niveaux d'activités en Amérique et maintenant à l'international. Je pensais simplement que le temps était venu de partir, peut-être pour lire, écrire, m'exprimer et enseigner», a assuré cette as de la politique, extrêmement populaire dans son pays et à l'étranger.

Mme Clinton souffre actuellement d'un «virus gastrique», l'ayant contraint à annuler une tournée cette semaine dans des pays arabes et lui interdisant toutes activités professionnelles et publiques, selon le département d'État.

«La secrétaire (d'État) est vraiment très malade. Je veux dire que ce virus gastrique est assez méchant», a confirmé mercredi sa porte-parole Victoria Nuland. La diplomate s'est ensuite corrigée en parlant d'un «virus désagréable».

Mme Clinton voyage en moyenne deux fois par mois pour des déplacements de plusieurs jours aux quatre coins de la planète. Avec 1 million de miles (plus de 1,5 million de km) parcourus en avion et 112 pays visités, elle détient le record absolu parmi tous les secrétaires d'Etat américains. Elle a dirigé pendant quatre années le premier réseau diplomatique de la planète au service de la politique étrangère du président Barack Obama.

«Je suis --touchons du bois-- non seulement en bonne santé, mais j'ai aussi une incroyable endurance et de l'énergie (...) Je veux juste voir ce que je pourrais faire d'autre», conclut-elle sur ABC.