Barack Obama et le président de la Chambre des représentants, le républicain John Boehner, se sont rencontrés dimanche à la Maison-Blanche afin de discuter des négociations actuellement en cours pour éviter le «précipice fiscal» alors que de plus en plus de républicains semblent prêts à accepter la hausse d'impôt pour les mieux nantis proposée par M. Obama.

Il s'agissait de la première rencontre entre les deux leaders depuis l'élection présidentielle du 6 novembre. Leurs porte-parole respectifs ont déclaré que MM. Obama et Boehner avaient convenu de ne pas dévoiler la teneur de leur conversation aux médias tout en insistant sur le fait que les voies de communication entre les deux camps demeuraient ouvertes.

Cette réunion survient alors que la Maison-Blanche et le Congrès tentent de s'entendre afin d'éviter le fameux «précipice fiscal», une combinaison de hausses d'impôt et de coupes budgétaires automatiques qui doivent entrer en vigueur au début de l'année prochaine.

En novembre, M. Obama avait rencontré John Boehner ainsi que le leader de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, et la leader de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi. Le président a également parlé au téléphone avec M. Reid et Mme Pelosi vendredi dans le cadre de deux appels séparés.

Barack Obama soutient que la hausse d'impôt pour les Américains les plus fortunés est l'un des moyens de réduire le déficit des États-Unis, une idée à laquelle M. Boehner et plusieurs autres représentants républicains sont farouchement opposés.

Les républicains réclament plutôt des coupes radicales dans les programmes sociaux comme l'assurance-santé du gouvernement et le régime de retraite pour les personnes âgées.

Le sénateur républicain pour le Tennessee, Bob Corker, a toutefois déclaré dimanche sur les ondes de Fox que les républicains du Sénat accepteraient probablement que le taux d'imposition pour les plus riches soit augmenté si cela leur donnait une chance de réviser les programmes sociaux.

Selon M. Corker, le temps commence à manquer et les républicains n'ont plus beaucoup d'options pour régler la question de la hausse d'impôt pour les 2 pour cent d'Américains les mieux nantis avant la fin de l'année.

Il a expliqué que, si les républicains accédaient à la demande du président dans ce dossier, l'attention du Congrès se concentrerait ensuite sur les programmes sociaux, ce qui serait l'occasion pour eux de peut-être de «faire quelque chose qui puisse vraiment sauver la nation».