L'ambassadrice américaine à l'ONU Susan Rice, souvent citée pour succéder comme secrétaire d'Etat à Hillary Clinton, a dénoncé mercredi les attaques «infondées» lancées récemment par des républicains pour ses déclarations après l'attaque du consulat de Benghazi.

Susan Rice avait déclaré le 16 septembre sur les télévisions américaines que l'attaque contre le consulat de Benghazi en Libye n'était «pas forcément un attentat terroriste», mais résultait plutôt d'une «manifestation spontanée ayant dégénéré».

Ces propos avaient déclenché une tempête politique aux Etats-Unis, notamment par les élus républicains avant les élections du 6 novembre. Près d'une centaine d'élus républicains ont écrit mardi à Barack Obama, qui a pris la défense de Mme Rice, pour le dissuader de la choisir comme la nouvelle chef de la diplomatie américaine, avançant qu'elle avait trompé les Américains sur l'attaque de Benghazi.

Les sénateurs républicains John McCain et Lindsey Graham ont menacé d'exercer leur droit de veto sur une éventuelle nomination de Susan Rice comme remplaçante d'Hillary Clinton.

«J'ai le plus grand respect pour le sénateur McCain et ce qu'il a fait au service de notre pays, cela a toujours été le cas, et cela le sera toujours», a déclaré Mme Rice mercredi à des journalistes, ses premières déclarations dans cette polémique.

«Je pense que certains des propos qu'il a tenus à mon encontre sont infondés, mais j'ai hâte d'avoir l'occasion au moment adéquat d'en parler avec lui», a-t-elle ajouté.

Revenant sur les déclarations qu'elle avait faites après l'attaque du consulat américain de Benghazi, en Libye, qui avait aboui à la mort de l'ambassadeur américain dans le pays et de trois autres Américains, elle a souligné s'être alors basée sur les renseignements en sa possession.

«Quand j'ai évoqué l'attaque menée contre nos installations à Benghazi, je me suis appuyée uniquement et précisément sur les informations qui m'avaient été fournies par nos services de renseignements», a-t-elle assuré.

«J'ai dit clairement que ces informations étaient préliminaires et que l'enquête à suivre donnerait toutes les réponses», a-t-elle poursuivi.