Le nombre d'électeurs d'origine hispanique va doubler d'ici 2030 aux Etats-Unis pour atteindre 40 millions confortant ainsi le poids de cette minorité dans les futures élections américaines, selon une étude de l'institut Pew Hispanic divulguée mercredi.

Plus de la moitié des 24 millions d'Hispaniques - un record - ont voté lors de la dernière présidentielle du 6 novembre. Ils représentaient 10% des bulletins de vote déposés dans les urnes, selon ce rapport basé sur un sondage réalisé à la sortie des isoloirs.

A ce jour, environ 17% de la population des États-Unis est d'origine hispanique, ce qui représente 52 millions de personnes.

«Cette portion de l'électorat augmente rapidement pour diverses raisons, la principale étant que les Hispaniques sont le groupe ethnique le plus jeune de la nation», affirme le rapport.

Environ 17,6 millions d'Hispaniques sont âgés de moins de 18 ans et 93% d'entre eux sont nés dans le pays: ils auront donc le droit de voter lorsqu'ils auront atteint l'âge légal.

En outre, 5,4 millions d'Hispaniques résident légalement aux États-Unis mais ne peuvent pas voter car ils n'ont pas acquis la nationalité américaine, en plus des millions d'immigrés clandestins. La situation de ces gens pourrait évoluer si une réforme des lois sur l'immigration se confirmait, ajoute aussi le rapport.

L'institut Pew Hispanic estime ainsi que d'ici 2030 il y aura 40 millions d'électeurs hispaniques, soit environ 16% d'un corps électoral de 256 millions de personnes.

«Si la participation des Hispaniques, relativement basse, augmente au même niveau que celle des autres groupes ethniques et que le nombre de nationalisations s'accroît, le nombre d'électeurs hispaniques devrait doubler d'ici 20 ans», conclut Pew Hispanic.

Les États-Unis ont régularisé la situation de plus de 15,5 millions d'immigrants en 2011, mais les Hispaniques ont, en proportion, moins obtenu la nationalité américaine que d'autres groupes ethniques, comme les Asiatiques.