Des collègues de classe et des amis désirent savoir pourquoi un policier a abattu un jeune étudiant de l'Université du Sud de l'Alabama qui était nu et qui avait tambouriné sur une fenêtre d'un quartier général de la police.

Des responsables du campus n'ont pas fourni d'indications démontrant que Gil Collar, âgé de 18 ans, était armé lorsqu'il a été tué par balle. Un porte-parole de l'université a indiqué que la blessure mortelle était survenue vers 1h30, samedi, après qu'un policier eut entendu un coup sur une fenêtre et soit sorti pour vérifier l'origine du bruit.

Une déclaration émise par Keith Ayers, porte-parole de l'université, mentionne que M. Collar, qui a pratiqué la lutte au secondaire, a alors adopté une «position de combat», et poursuivi un policier avant d'être abattu. L'agent de police aurait tenté de battre en retraite plusieurs fois pour calmer la situation avant d'ouvrir le feu, a dit l'établissement.

Au dire de l'étudiant Tyler Kendrick, toutefois, les autorités du campus n'ont pas offert de réponses satisfaisantes à propos des circonstances ayant mené à la mort du jeune adulte.

M. Kendrick dit d'ailleurs ne pas comprendre pourquoi il ne semble pas exister d'autres méthodes pour appréhender un étudiant désarmé que de lui tirer dessus.

Même son de cloche pour Joshua Frye, un autre étudiant, qui estime que le policier aurait pu utiliser autre chose qu'une arme à feu pour stopper M. Collar.

L'agent impliqué dans l'affaire a été suspendu avec salaire, et une autopsie permettra de déterminer si de l'alcool ou des drogues ont eu une influence dans cette histoire.

Des responsables du campus ont fait savoir que l'incident avait été enregistré par les caméras de sécurité. La vidéo et d'autres informations ont été remises au procureur de district et au shérif du comté, qui étudieront l'incident mortel.

Gil Collar est la deuxième personne assassinée sur le campus de l'université depuis l'an dernier.

Un étudiant a été accusé de meurtre lorsqu'un autre jeune adulte a été poignardé à mort dans une résidence sur le terrain de l'université, en juillet 2011. La victime visitait le campus et n'était pas inscrite à l'université, ont précisé les autorités.