L'Université de Californie va verser près d'un millions de dollars à 21 étudiants qui avaient été aspergés de gaz au poivre en novembre 2011 lors d'une intervention de la police sur le campus pendant une manifestation du mouvement Occupy, a-t-elle annoncé mercredi.    

Deux policiers américains avaient été suspendus de leur fonction à la suite d'une enquête lancée par l'Université de Californie sur l'usage de bombes à poivre contre ces manifestants anti-Wall Street.

Après des mois de tractations autour de l'incident, qui avait été filmé, l'université a annoncé dans un communiqué qu'un « accord préliminaire » avait été trouvé.

« Cet accord, qui n'a pas encore été validé par le tribunal, demande à l'université de verser 30 000 dollars à chacun des 21 plaignants et 250 000 dollars à leurs avocats », précise l'université.

Si l'accord est accepté par le juge, l'université avancera également 100 000 $ maximum pour verser jusqu'à 20 000 $ à chacune des personnes qui « pourra prouver soit qu'elle a été arrêtée soit qu'elle a reçu directement du gaz au poivre ».

Après l'aval de la justice, les étudiants devront toutefois encore attendre au moins trois mois avant d'être payés, et davantage en cas de procédures d'appel, note l'université.

Dans une vidéo publiée sur de nombreux sites internet, un agent de la police vaporisait, parfois directement sur le visage, un gaz orange sur des manifestants assis par terre.