Les décès dus à une infection par le virus du Nil occidental ont continué à augmenter la semaine passée aux États-Unis, comme le nombre de personnes infectées, mais dans les deux cas à un rythme moins élevé, ont indiqué mercredi les autorités sanitaires américaines.

Dans l'ensemble du pays, 3.545 cas au total avaient été enregistrés depuis le début de l'année au 25 septembre contre 3.142 une semaine avant, soit une augmentation de près de 13%, en nette baisse par rapport à l'évolution enregistrée précédemment (+30%), ont précisé les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

Il s'agit toutefois du nombre de cas le plus élevé depuis 2003, soulignent les CDC, qui rappellent que le virus du Nil occidental a été observé pour la première fois en 1999 aux États-Unis.

A total 147 personnes infectées sont décédées durant la semaine close le 25 septembre, un accroissement de 9,7% par rapport à la semaine précédente (134 décès), là encore un rythme moins soutenu que lors de la période précédente (+13,5%).

Des infections neurologiques, les plus graves qui peuvent évoluer en méningite ou encéphalite, ont été observées dans 51% des cas, précisent les CDC.

Les Centres ajoutent que 70% des cas se sont concentrés dans huit États: le Texas (sud), le Mississippi (sud), la Louisiane (sud), l'Oklahoma (sud), le Michigan (nord), le Dakota du Sud (nord), le Michigan (nord) et la Californie (ouest).

Selon les autorités sanitaires, cette explosion des infections en 2012 pourrait s'expliquer notamment par le dernier hiver particulièrement clément, un printemps précoce et un été chaud.

Depuis l'émergence aux États-Unis du virus du Nil occidental en 1999, plus de 30.000 personnes ont été affectées.

Bien que le pic de la saison des moustiques, vecteurs du virus, soit passé, les CDC s'attendent à ce que les infections continuent jusqu'en octobre, provoquant davantage de décès.

Le virus du Nil occidental, identifié pour la première fois en Ouganda en 1937, peut entraîner trois formes de réactions chez les humains. Le plus souvent (80% des cas) il passe inaperçu, mais peut aussi provoquer des symptômes semblables à la grippe. Dans une minorité de cas, on constate des complications graves, essentiellement des méningites et des encéphalites, qui peuvent être mortelles.