Les enseignants des écoles publiques de Chicago, troisième plus grande communauté éducative des États-Unis et fief de Barack Obama, vont stopper leur mouvement de grève entamé il y a une dizaine de jours et reprendre le travail mercredi, selon la presse locale.

Les représentants des syndicats ont voté à 98% pour une reprise du travail, selon le Chicago Sun-Times.

Cette grève, la première du genre depuis 25 ans, portait sur un nouveau système d'évaluation des enseignants basé sur les résultats des élèves qui pourrait, selon les syndicats, conduire au licenciement dans les deux ans de 30% des enseignants, soit environ 6000 personnes.

En cette période de campagne électorale, le mouvement a eu une résonance particulière à Chicago, le fief de Barack Obama, dont le maire est son ancien chef de cabinet à la Maison-Blanche, Rahm Emanuel.

Ce dernier avait même menacé lundi de saisir la justice pour obliger les enseignants à reprendre le travail.

Une représentante syndicale a d'ailleurs affirmé à l'issue du vote son mécontentement vis à vis du maire, le traitant de menteur: «Il a dit certaines choses mais il a ensuite supprimé une augmentation de 4%. Cela nous a mis en colère, surtout parce que l'argent était là, cela avait été prévu dans le budget par les administrations précédentes», a ainsi affirmé Karen Lewis sur CNN.

Environ 25 000 enseignants étaient concernés par ce mouvement de grève, qui touchait quelque 350 000 enfants, de la maternelle jusqu'au lycée. Chicago est la troisième plus grande communauté éducative des États-Unis, en nombre d'enfants scolarisés, après New York et Los Angeles.