Les États-Unis ont exprimé lundi leur opposition à la candidature de la Palestine au statut d'État non membre des Nations unies, un projet que le président palestinien Mahmoud Abbas doit présenter fin septembre à l'Assemblée générale de l'ONU.

«Nous continuons de le dire clairement: nous pensons que la seule voie réaliste pour que les Palestiniens aient un Etat passe par des négociations directes» avec Israël, a déclaré la porte-parole du département d'État, Victoria Nuland, assurant que Washington était «évidemment en contact avec le président Abbas».

Pour ce projet d'État, les États-Unis ont toujours plaidé pour des négociations de paix directes israélo-palestiniennes.

Celles-ci sont interrompues depuis septembre 2010 et la communauté internationale fait en vain pression sur les deux camps pour les ramener à la table des négociations.

«Nous travaillons intensément, via le Quartette pour le Proche-Orient (ONU, États-Unis, Union européenne, Russie) et directement avec les Israéliens et les Palestiniens pour continuer de les encourager à revenir à la table» des pourparlers, a dit Mme Nuland.

Mais «tout ce que nous pouvons faire, c'est les pousser. Nous ne pouvons pas les forcer. C'est à eux de décider de faire la paix», a-t-elle averti.

M. Abbas a annoncé samedi qu'il lancerait les démarches pour l'accession de la Palestine au statut d'État non membre de l'ONU le 27 septembre, lors de son discours devant l'Assemblée générale. «Nous irons à l'Assemblée générale des Nations unies le 27 pour des consultations avec nos amis sur le projet de résolution réclamant l'adhésion de la Palestine» en tant qu'État non membre, a promis M. Abbas.

Pour être adoptée, la résolution élevant la représentation de la Palestine au rang d'État non membre, comme le Vatican, doit être votée par plus de la moitié des 194 États membres de l'Assemblée générale, où elle est assurée d'obtenir une large majorité.

Mahmoud Abbas a manifesté à plusieurs reprises son intention de se tourner vers l'Assemblée générale de l'ONU, après avoir renoncé, faute de majorité, à demander un vote au Conseil de sécurité sur la demande historique d'adhésion à part entière d'un État de Palestine, déposée le 23 septembre 2011.