Le virus du Nil occidental, transmis à l'homme par des moustiques, a fait 41 morts depuis le début de l'année aux États-Unis, et a touché au total 1118 personnes, un record de cas depuis sa découverte en 1999, ont indiqué mercredi les autorités sanitaires américaines.

Le nombre de personnes touchées par ce virus, recensées de début 2012 jusqu'à la troisième semaine d'août, pourrait même encore augmenter, a prévenu l'Organisme de contrôle des maladies (Center for Disease Control).

«Habituellement, nous observons un pic vers la mi-août, mais cela prend du temps de recenser le nombre de personnes touchées» par le virus et «on s'attend à voir des nouveaux cas dans les prochaines semaines», a expliqué à l'AFP la porte-parole du CDC, Candice Burns Hoffman.

La moitié des cas ont été recensés dans l'État du Texas, suivi par le Mississippi, la Louisiane, le Dakota du Sud et l'Oklahoma.

La maladie s'est propagée surtout à Dallas et dans ses environs, où les autorités ont commencé la semaine dernière à pulvériser des pesticides pour éradiquer les moustiques porteurs du virus.

Au Texas, depuis le début de l'année, le virus a fait 19 morts et touché 537 personnes, selon le CDC. Quelque 323 personnes touchées risquent de garder des séquelles sur le plan neurologique et sont actuellement hospitalisées.

En Louisiane, le virus a fait 6 morts sur 73 cas recensés.

En 2011, il avait fait 43 morts et touché 712 personnes dans l'ensemble des États-Unis.

Le record du nombre de cas recensés enregistré en 2012 pourrait être dû à un hiver particulièrement doux, un printemps précoce et un été chaud, selon le CDC. Mais d'autres facteurs favorisent aussi la maladie: les oiseaux qui transportent le virus (transmis ensuite aux humains par les moustiques), le nombre de moustiques, et le comportement des êtres humains.

Mme Hoffman a rappelé que le meilleur moyen de lutter contre le virus était d'utiliser des répulsifs, de porter des manches longues et d'éviter de sortir le soir à la nuit tombante, quand les moustiques sont particulièrement actifs. Elle a aussi suggéré de vider les retenues d'eau, où ces insectes se reproduisent.

Le virus du Nil occidental, identifié pour la première fois en Ouganda en 1937, peut entraîner trois formes de réactions chez l'homme. La plupart du temps il passe inaperçu, mais il peut aussi causer des symptômes ressemblant à la grippe, et dans une minorité de cas des complications telles que des méningites et des encéphalites. La maladie peut alors être mortelle.

Il n'existe aucun traitement particulier pour soigner la maladie. 80% des personnes infectées ne présentent aucun symptôme.