Le psychiatre de l'armée américaine accusé d'avoir ouvert le feu en novembre 2009 sur la base de Fort Hood, au Texas, a reçu vendredi une nouvelle amende de 1 000 dollars pour avoir refusé de se raser avant de comparaître devant la justice militaire.

Le commandant Nidal Hasan risque la peine de mort s'il est reconnu coupable de la fusillade du 5 novembre 2009 à Fort Hood, qui a causé la mort de 12 soldats et d'un civil et blessé 32 autres personnes.

Le juge militaire Gregory Gross avait déjà averti Hasan la semaine dernière qu'il pourrait être rasé de force s'il continuait à ignorer les règles de conduite en vigueur. Lors d'une audience préliminaire, il avait ainsi été exclu du tribunal pour outrage et condamné à une amende de 1.000 dollars pour avoir «violé les règles de l'armée de Terre relatives à la tenue», avait affirmé l'US Army dans un communiqué.

Mais dès son arrivée au tribunal vendredi, pour une nouvelle audience, l'accusé s'est présenté avec la même barbe. Il a alors immédiatement reçu une deuxième amende de 1.000 dollars, a indiqué l'accusation.

Sa prochaine comparution est prévue jeudi alors que son procès en cours martiale doit s'ouvrir le 20 août.

Nidal Hasan est devenu paraplégique à la suite d'une balle reçue lors de l'échange de tirs sur la base de Fort Hood. Considéré comme un «loup solitaire» d'Al-Qaïda, il a été reconnu par de nombreux témoins comme la personne ayant ouvert le feu au hasard, aussi bien sur ses collègues que sur des civils, en criant «Allah akbar!».

Le drame avait créé un choc dans l'opinion américaine. Le haut commandement de l'armée a été soumis à d'intenses critiques pour avoir ignoré des signes avant-coureurs dans le comportement du commandant Hasan qui, selon le FBI, correspondait par courriel avec l'imam radical Anouar Al-Aulaqui, tué dans une attaque de drone au Yémen en septembre 2011.