L'appui de Mitt Romney envers Israël lui vaudra sans doute un accueil chaleureux de la part des leaders de l'État hébreu lorsqu'il les rencontrera dimanche, ainsi qu'un accueil glacial de la part des Palestiniens, qui craignent qu'il n'en fasse peu pour faire progresser leurs rêves d'un État indépendant.

M. Romney est arrivé samedi soir à Tel Aviv dans le cadre d'une tournée internationale dans trois pays, dont la Grande-Bretagne et la Pologne. Le candidat à l'investiture espère que ce voyage lui permettra de démontrer qu'il est qualifié pour diriger la sécurité nationale et la diplomatie américaines.

La visite en Israël survient alors que les leaders de l'État hébreu examinent la possibilité d'une attaque armée contre l'Iran, le régime syrien voisin semble de plus en plus instable et les négociations de paix au Proche Orient sont dans une impasse.

Ami de longue date du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, Mitt Romney devrait continuer à critiquer la position du président Barack Obama par rapport à l'État hébreu et à sa gestion des ambitions iraniennes quant à un possible développement de l'arme atomique.

Dans une tentative d'éclipser M. Romney à la veille de son arrivée, la Maison-Blanche a annoncé qu'elle passerait une loi poussant davantage la coopération civile et militaire avec Israël.

Alors que les sondages font état d'une course serrée, M. Romney espère que sa démonstration d'appui pro-israélien l'aidera à recueillir les votes des électeurs juifs démocrates et des chrétiens évangéliques qui défendent farouchement la politique du gouvernement Nétanyahou. M. Obama ne s'est pas rendu en Israël depuis qu'il est devenu président.

Mitt Romney s'est déjà mis les pieds dans les plats lors de sa tournée internationale en suggérant que les responsables britanniques pourraient manquer de préparation pour réussir la tenue des Jeux olympiques. Cela lui a valu des remarques acerbes de la part du gouvernement britannique.

En Israël, M. Romney rencontrera le premier ministre Nétanyahou, le ministre de la Défense Ehud Barak, le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, le président Shimon Peres et les leaders de l'opposition.

Il ne rencontrera toutefois pas le président palestinien Mahmoud Abbas, mais il discutera avec le premier ministre Salam Fayyad.

M. Nétanyahou a refusé d'appuyer l'un ou l'autre des candidats à la présidentielle américaine, bien que ses liens avec M. Obama aient été mis à rude épreuve.

Mitt Romney a fréquemment accusé son rival démocrate de mettre trop de pression sur Israël pour effectuer des concessions au profit des Palestiniens et d'être trop faible envers l'Iran. M. Romney dit lui-même vouloir présenter une menace militaire plus claire envers l'Iran, avec une présence navale plus forte dans le Golfe.

Trois ans après avoir été élu en promettant de s'attaquer à la question de la paix entre les Israéliens et les Palestiniens, le président Obama a récemment admis que ses efforts en la matière avaient échoué. Les négociations de paix sont à un point mort depuis plus de trois ans.