George Zimmerman, le meurtrier présumé de Trayvon Martin, un jeune Noir de 17 ans abattu par balle en février, a été remis en liberté sous caution, vendredi à Sanford en Floride (sud-est), a-t-on appris auprès des autorités pénitentiaires.

«Il a été libéré», a indiqué à l'AFP un porte-parole de la prison du comté de Seminole, sans donner plus de détails.

Selon un communiqué des autorités pénitentiaires, Zimmerman est sorti à 14H49 porteur d'un bracelet électronique et après avoir payé sa caution.

Selon un document de la prison, l'accusé, âgé de 28 ans, a versé 100.000 dollars comme il est requis par la loi, soit 10% de la caution d'un million de dollars fixée par un juge de Floride. Son avocat Mark O'Mara avait précisé jeudi que son client avait réussi à réunir 211.000 dollars sur internet grâce aux dons de personnes qui le soutiennent.

Selon la chaîne de télévision locale Bay News 9, Zimmerman est sorti de la prison vêtu d'un costume gris avant de s'engouffrer par la porte arrière d'une Chevrolet. Il semblait porter quelque chose qui pourrait être un gilet pare-balles sous sa chemise blanche, selon ce média local.

L'instrument électronique dont il est désormais équipé permet de le surveiller en «temps réel» et d'identifier «immédiatement» où se trouve l'accusé «n'importe où aux États-Unis», ont précisé les autorités pénitentiaires.

M. Zimmerman avait déjà bénéficié d'un régime de liberté conditionnelle en avril, mais avait été incarcéré de nouveau début juin par le juge Lester au motif d'avoir menti sur sa situation financière afin de faire baisser le montant de la caution.

De père américain et de mère péruvienne, M. Zimmerman est accusé d'avoir abattu Trayvon Martin le 26 février à Sanford alors qu'il effectuait une ronde de surveillance dans son quartier.

Il a plaidé non coupable, disant avoir agi par légitime défense, mais est poursuivi pour meurtre et encourt la prison à vie.

La mort du jeune Trayvon Martin, qui n'était pas armé, avait suscité un fort émoi aux États-Unis, particulièrement au sein de la communauté noire. De nombreuses voix avaient dénoncé un crime motivé par des préjugés racistes.