Les négociations sur un traité réglementant le commerce des armes se sont ouvertes mardi matin à l'ONU avec 24 heures de retard suite à une controverse sur la participation palestinienne.        

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a proclamé l'ouverture de la conférence qui doit durer jusqu'au 27 juillet afin de tenter de mettre au point un traité international sur le commerce des armes classiques (TCA).

Le diplomate argentin Roberto Garcia Moritan, qui avait piloté les réunions préparatoires à la conférence, a été élu pour présider les travaux de celle-ci.

L'Égypte, au nom du groupe des pays arabes, avait bloqué le début des travaux lundi en exigeant que l'Union européenne (UE) soit exclue des discussions au siège de l'ONU si les Palestiniens ne pouvaient pas y participer.

Les Palestiniens ont un statut d'observateur à l'ONU, mais l'UE, également observateur, jouit de droits plus étendus.

Selon des diplomates, il s'agissait surtout d'une manoeuvre dilatoire de l'Égypte, gros acheteur d'équipements militaires américains (1,3 milliard de dollars par an), pour affaiblir le traité.

Les 193 pays membres de l'ONU sont censés négocier jusqu'au 27 juillet un traité réglementant pour la première fois le commerce des armes conventionnelles, un marché de 70 milliards de dollars.

Ce futur TCA doit empêcher les transferts d'armes qui pourraient être utilisées contre les populations civiles ou alimenter un conflit, en se fondant sur des critères précis.