Des responsables des services américains d'aide internationale ont annoncé samedi qu'ils remettaient en branle des programmes de développement pour les Palestiniens après que le président Barack Obama eut mis fin à un gel de six mois du financement qui avait forcé la suspension de divers projets.

Cent quarante-sept millions $ US, qui permettront de construire des infrastructures, de financer l'éducation, l'aide humanitaire et des projets liés aux soins de santé ont ainsi été remis en route, a confirmé un responsable de l'Agence américaine de développement international.

En octobre, la représentante républicaine de la Floride Ileana Ros-Lehtinen avait gelé une somme de 192 millions $ US prévue pour l'aide aux Palestiniens en conséquence de leur demande d'admission aux Nations unies en septembre.

Ceux-ci ont tenté d'être reconnus sur la scène internationale en étant admis au sein de l'ONU, mais ils n'ont pas réussi à obtenir assez d'appuis.

Les États-Unis se sont opposés à cette démarche auprès des Nations unies, affirmant qu'ils préféraient les négociations comme moyen de résoudre le conflit israélo-palestinien. Mme Ros-Lehtinen a utilisé son pouvoir politique pour suspendre l'envoi de sommes déjà approuvées par le Congrès.

Le Congrès a ensuite permis la distribution d'environ 45 millions $ US. En mars, 88,6 millions $ US supplémentaires ont été autorisés, mais sous de strictes conditions selon lesquelles l'argent ne pourrait entre autres pas être utilisé pour construire des routes ou pour des efforts humanitaires à Gaza.

M. Obama a annoncé mercredi qu'il passerait outre l'ordre du Congrès et lèverait les restrictions sur les fonds restants. Il a expliqué que le geste correspondait aux «intérêts des États-Unis en matière de sécurité nationale».

Selon le politicien palestinien Abdallah Abdallah, l'argent «aidera certainement à améliorer la situation économique, mais ce n'est pas un substitut aux mauvaises politiques américaines».

Les États-Unis ont versé environ 500 millions $ US par année aux Palestiniens au cours de la dernière décennie, incluant des millions pour former des forces de sécurité.