Deux agents du Secret Service ont démissionné de cette police d'élite protégeant le président américain Barack Obama à la suite du scandale de prostitution en Colombie, tandis qu'un troisième est en cours de limogeage, a-t-on appris mardi de source officielle.

«Deux autres employés ont été lavés de tout soupçon de faute grave, mais ils feront face à des mesures sur le plan administratif», a indiqué le chef adjoint du Secret Service, Paul Morrissey, dans un communiqué.

Peu de temps avant, un agent avait déjà été blanchi.

Un autre homme s'est par ailleurs vu retirer mardi ses accréditations de sécurité, une étape susceptible de conduire au limogeage, a ajouté M. Morrissey.

Au total, neuf agents du Secret Service ont ainsi perdu leur emploi ou vont quitter la police d'élite à la suite de cet épisode, dans lequel ils sont accusés d'avoir invité une vingtaine de prostituées dans leur hôtel à la mi-avril à Carthagène, en Colombie, où ils préparaient l'arrivée de Barack Obama au sommet des Amériques.

Quelque 12 agents étaient impliqués dans cette affaire et ont fait l'objet d'une enquête. Après l'annonce de mardi, tous les cas ont été traités.

Mais M. Morrissey a souligné que le Secret Service «n'hésitera pas à prendre les mesures appropriées si de nouvelles informations sur des individus venaient à voir le jour».

Douze membres de l'armée, dont une personne de l'Agence des communications de la Maison-Blanche, font également l'objet d'une enquête par le Pentagone.

Barack Obama a qualifié mardi de «crétins» les agents du Secret Service ayant fréquenté des prostituées, tout en saluant le professionnalisme de cette police d'élite. «Ces gars du Secret Service font vraiment un travail incroyable. Ils me protègent, ils protègent nos filles», a déclaré M. Obama, lors de l'enregistrement d'une émission de télévision à Chapel Hill (Caroline du Nord, sud-est) où il venait de prononcer un discours face à des étudiants.

C'était la première fois en neuf jours que M. Obama s'exprimait à ce sujet.