Des survivants et des familles de victimes de la tuerie de Virginia Tech en 2007 ont marqué le cinquième anniversaire du drame lundi en appelant le Congrès américain à «mettre fin à la folie» de la violence liée aux armes à feu.

L'anniversaire de la pire tuerie de l'histoire américaine, qui avait fait 32 morts parmi les étudiants et professeurs de l'université, arrive à un moment où le débat sur les armes a redoublé aux Etats-Unis, avec la mort du jeune Trayvon Martin en février en Floride.

«Aujourd'hui, 32 personnes de plus seront tuées par armes à feu dans notre pays. Oui, un autre Virginia Tech se déroulera aujourd'hui, comme c'est le cas chaque jour», a dit Dan Gross, président de la Campagne Brady contre la violence liée aux armes qui s'exprimait lundi devant le Congrès à Washington. «Et c'est pourquoi nous sommes ici pour dire que cela suffit, et pour dire aux gens qui travaillent dans ce bâtiment derrière nous de mettre fin à cette folie», a-t-il ajouté.

Le 16 avril 2007, Cho Seung-Hui un étudiant déséquilibré de 23 ans, avait tué deux étudiants dans un dortoir, puis avait fait irruption dans les salles de cours et tiré aveuglément abattant 30 autres personnes, avant de retourner l'arme contre lui. M. Gross et Jim Moran, un élu de Virginie dont la circonscription abrite l'université, ont dénoncé la prolifération des armes à feu dans la société américaine, responsable selon eux de nombreuses violences dans le pays. M. Moran a cité des chiffres selon lesquels plus de 100 000 personnes sont la cible de coups de feu -- dont 12 000 sont victimes de meurtres -- chaque année aux États-Unis.

L'omniprésence des armes dans la société américaine a été vivement critiquée après l'affaire Trayvon Martin. Cet adolescent de 17 ans a été tué le 26 février par George Zimmerman qui a affirmé avoir agi en état de légitime défense. Mais le jeune homme n'était pas armé. Zimmerman avait été brièvement arrêté la nuit du meurtre puis relâché. Ce n'est qu'un mois et demi après les faits qu'il avait été inculpé.