La secrétaire d'État Hillary Clinton a assuré mardi que les États-Unis ne cherchaient pas à entrer en conflit avec la Chine démentant l'émergence d'une nouvelle «guerre froide en Asie».

«Nous ne sommes pas à la recherche de nouveaux ennemis. La Chine d'aujourd'hui n'est pas l'Union soviétique. Nous ne sommes pas à la veille d'une nouvelle guerre froide en Asie», a-t-elle affirmé devant l'académie navale américaine dans la banlieue de Washington.

«Une Chine prospère est bonne pour l'Amérique et une Amérique prospère est bonne pour la Chine, tant que nous prospérons d'une manière qui profite à toute la région», a-t-elle ajouté.

La secrétaire d'État a rappelé que les nations émergentes comme la Chine, l'Inde et l'Indonésie, avaient été capables de prospérer grâce à un système d'aides internationales mises en place par les États-Unis.

Washington a souvent exprimé ses inquiétudes au sujet de la Chine, qui malgré sa santé et ses ambitions économiques, n'a jamais pris les rênes des dossiers sensibles comme la Corée du Nord, l'Iran, ou encore le réchauffement climatique.

Hillary Clinton s'est élevée contre les analyses, notamment d'universitaires chinois, qui parlent d'un déclin américain, expliquant qu'«il n'y avait tout simplement pas d'équivalent» des États-Unis dans le monde.

«Seuls les États-Unis ont la puissance mondiale, les ressources et la détermination pour empêcher toute agression, rassembler des alliances autour de projets garantissant la stabilité dans des régions sensibles», a-t-elle ajouté.

«Il n'y a pas, dans toute l'Histoire, de précédent au rôle que nous jouons ou aux responsabilités que nous endossons. Et il n'y a pas d'alternatives», a-t-elle conclu.