Le père du jeune Noir de 17 ans dont le meurtre il y a un mois en Floride met en émoi l'Amérique a déclaré mardi que son fils n'était «pas mort pour rien» au vu des débats et questions qu'on soulevé ce fait divers qui a fait irruption dans la campagne présidentielle.

Le 26 février à Sanford, alors qu'il rentrait chez lui après avoir acheté des sucreries, Trayvon Martin, 17 ans, non armé, a été abattu par George Zimmerman, qui effectuait des rondes de surveillance dans son quartier, dans la banlieue d'Orlando, en Floride.

Après un mois de manifestations, d'hommages, de débats et d'interrogations, les parents du jeune Trayvon sont venus témoigner mardi à un forum organisé au Congrès par les démocrates de la commission judiciaire de la Chambre des représentants.

«Trayvon était notre fils mais c'était aussi votre fils», a déclaré la mère de la victime, Sybrina Fulton, après avoir remercié les élus qui l'ont invitée à témoigner.

«Je voudrais remercier tous ceux qui ont soutenu notre famille. Effectivement il n'est pas mort pour rien. Merci de nous aider à rester debouts et d'honorer l'héritage de Trayvon. Et nous allons continuer à nous battre pour la justice», a déclaré le père, Tracy Martin.

Au même moment, en Floride, l'affaire continuait de faire des remous.

Le meurtrier présumé, M. Zimmerman, d'origine hispanique, avait été brièvement arrêté puis relâché après avoir invoqué la légitime défense. Mais jusqu'à maintenant les circonstances des faits restent floues et l'enquête de la police de la ville a fait l'objet de vives critiques.

Selon l'Orlando Sentinel lundi, M. Zimmerman a affirmé à la police que Trayvon Martin l'avait mis à terre d'un coup de poing et était ensuite monté sur lui pour lui cogner le visage sur le trottoir plusieurs fois.

Mardi, les autorités ont confirmé la version du journal.

«L'article» de l'Orlando Sentinel est «cohérent», a déclaré un responsable de la municipalité Nolan Bonaparte lors d'une conférence de presse avec le chef de la police.