Les ministres de la Justice de neuf États américains ont protesté lundi contre les violations «répétées» de la Constitution perpétrées selon eux par l'administration fédérale de Barack Obama, fustigeant notamment la loi sur la santé chère au président américain.    

Ken Cuccinelli, ministre de la Justice de Virginie, a qualifié cette situation «d'historiquement sans précédent», au côté de ses homologues des États républicains d'Arizona, Floride, Géorgie, Michigan, Oklahoma, Dakota du Sud, Caroline du Sud et Texas.

Lors d'une conférence de presse à Washington, ils ont fait état d'une soixantaine de plaintes au total déposées par leurs gouvernements locaux contre des textes qui selon eux constituent un empiètement du pouvoir fédéral sur leurs prérogatives et des «violations illégales et répétées de la Constitution et de ses principes», selon Marty Jackley, ministre du Dakota du Sud.

«Nous n'avons jamais eu une majorité d'États qui attaquent le gouvernement fédéral pour protéger la Constitution», a déclaré Greg Abbott, ministre du Texas, évoquant le recours introduit par 26 États sur 50 sur la réforme de la santé de Barack Obama.

Ce recours et cinq autres déposés contre cette loi voulue par le président américain seront examinés fin mars par la Cour suprême des États-Unis qui doit déterminer si une clause rendant obligatoire à tout individu de se doter d'une assurance maladie est conforme à la Constitution.

Ces textes, qui portent aussi sur le vote des étrangers, la pollution de l'air ou de l'eau, l'immigration ou l'énergie, illustrent «une tendance» de «transgressions qui montrent un dédain pour la loi et pour les États» de cette administration, a estimé M. Cuccinelli.

Par ailleurs, «ils suppriment des emplois» au lieu d'en créer comme le «proclame» Barack Obama, a renchéri M. Abbott.

«Ce n'est pas politique», a aussi prétendu M. Cuccinelli, espérant toutefois que «les électeurs tiendront compte de ce manque de respect pour la Constitution dans leurs bulletins de vote en novembre».

Contacté par l'AFP, le ministère de la Justice du gouvernement Obama n'avait pas réagi dans l'immédiat.