Le Sénat américain a défait, jeudi, une tentative des républicains d'exclure les moyens de contraception de l'assurance-maladie promue par le président Barack Obama, un dossier qui a alimenté les débats sur les droits religieux et les droits des femmes.

Le vote, par 51 contre 48, a eu pour effet d'invalider un amendement qui aurait permis aux employeurs et aux assureurs de se désengager, pour des raisons morales, de certaines parties de la réforme de la santé. Une telle disposition aurait inclus l'obligation faite aux assureurs de couvrir les frais de contraception.

Les démocrates estimaient que la mesure aurait permis à des employeurs et à des assureurs de se désengager de n'importe quel traitement médical pour de simples motifs moraux ou religieux.

Les républicains faisaient valoir que la loi sur l'assurance-maladie devait être renversée parce qu'elle viole selon eux le premier amendement de la Constitution des États-Unis, qui garantit la liberté religieuse, en forçant les employeurs et les assureurs à payer pour la contraception même si leur foi le leur interdit.

Les démocrates ont affirmé que l'amendement représentait une attaque contre les droits des femmes et aurait pu être utilisé pour annuler n'importe quelle partie de la loi sur l'assurance-maladie.

Le vote au Sénat reposait sur une poignée de centristes, les démocrates ayant choisi une manoeuvre parlementaire qui ne demandait que 50 votes pour invalider l'amendement. Seuls trois démocrates et un républicain ont défié leur parti.

Des élus des deux partis ont déploré qu'un dossier affectant des millions d'Américains soit utilisé à des fins politiques. La politique sur la couverture des moyens de contraception du président Obama est l'un des dossiers chauds qui se sont retrouvés au centre des débats politiques depuis le début de cette année électorale.