Les États-Unis ont réaffirmé vendredi vouloir privilégier la diplomatie pour convaincre Téhéran d'abandonner son programme nucléaire controversé, demandant à Israël de «laisser le temps aux sanctions de produire leur effet».

Interrogé sur le fait de savoir si les États-Unis demandaient à Israël de ne pas bombarder l'Iran - tel que le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta l'envisagerait selon le Washington Post - un porte-parole de la diplomatie américaine, Mark Toner, a répondu: «c'est bien notre message».

«Nous avons imposé des sanctions sans précédent contre l'Iran, car nous croyons qu'il y a encore du temps et de l'espace pour que la diplomatie agisse», a déclaré M. Toner.

«Nous croyons qu'il faut laisser le temps aux sanctions - sur lesquelles chacun s'accorde à penser qu'elles vont geler l'économie iranienne - de produire leur effet», a-t-il ajouté lors de son point presse.

Cette déclaration, dans la droite ligne de celles du président Obama, intervient au lendemain de nouvelles menaces israéliennes d'intervention militaire en Iran, rapportées par le Washington Post. Selon le quotidien, Leon Panetta table sur une opération israélienne au printemps.

Vendredi, M. Panetta a toutefois refusé de confirmer cette information.

«Israël a indiqué qu'il envisageait» des frappes, «nous avons fait part de notre inquiétude», a-t-il seulement répondu, insistant sur l'importance de l'unité de la communauté internationale et le maintien de la pression grâce aux sanctions.

Mark Toner, le porte-parole du département d'État, a de son côté refusé de confirmer la réalité d'une menace israélienne.

«Nous n'avons aucune illusion sur la menace que pose l'Iran sur notre allié Israël, mais aussi sur tous nos partenaires de la région. (...) Par conséquent, nous comprenons parfaitement et partageons les graves préoccupations d'Israël sur le programme nucléaire iranien», a-t-il ajouté.

Seulement, à ce sujet, «nos déclarations publiques sont conformes à nos déclarations en privé».

Vendredi à Téhéran, l'ayatollah Ali Khamenei a déclaré que l'Iran répondra à toutes les menaces militaires ou pétrolières qui le visent en mettant en oeuvre «ses propres menaces».