Les autorités américaines ont stoppé vendredi neuf cargaisons de jus d'orange venant du Brésil et du Canada, où des traces d'un fongicide interdit aux États-Unis ont été décelées.

L'agence américaine des médicaments et de la sécurité alimentaire (FDA) a indiqué que des analyses avaient permis d'identifier du carbendazime, un pesticide interdit aux États-Unis, mais utilisé dans l'agriculture notamment au Brésil et au Canada.

Depuis cette découverte au début du mois, la FDA procède à des contrôles d'échantillons provenant de toutes les cargaisons de jus d'orange importées.

Début janvier, l'agence avait découvert que 11 cargaisons --six du Canada et cinq du Brésil--  sur 80 dépassaient le seuil de ce pesticide de 10 par milliard. Sur les 11 cargaisons, deux ont été rapatriées par les importateurs tandis que les neuf autres ont été saisies.

Selon une liste de la FDA, quatre sociétés canadiennes qui produisent du jus d'orange avec des oranges importées sont concernées: trois en Ontario (Sun Pac Foods, Super Pufft et Nestle Professional Vitality) ainsi qu'une québécoise (A. Lassonde), à Rougemont.

Un porte-parole de cette dernière, Stefano Bertolli, interrogé par l'AFP, s'est borné à indiquer que le carbendazime n'est pas utilisé dans la transformation.

«Le jus d'orange est une boisson sans risque et les consommateurs n'ont pas à s'inquiéter», a ajouté M. Bertolli.

Interrogée par l'AFP, l'Agence canadienne d'inspection des aliments a précisé que la limite maximale de résidus de ce pesticide est de 10 parties par million.

«Les États-Unis n'ont pas de seuil établi, mais réagissent lorsque le niveau dépasse dix parts pour un milliard», a indiqué un porte-parole de l'Agence Guy Gravelle.

Comme le Canada ne cultive pas d'orangers et que le carbenazime n'est pas utilisé directement dans ce pays dans la production d'aliments, les résidus doivent venir de produits importés, autrement dit des fruits utilisés pour produire du jus, selon la même source.

«Rien n'indique, au Canada ou aux États-Unis, que les niveaux observés présentent des risques pour l'homme», a encore souligné le porte-parole.