Le département d'État a annoncé jeudi que le Congrès américain avait débloqué 40 millions de dollars d'aide aux Palestiniens, dans le cadre d'une enveloppe de 192 millions de dollars qui avait été gelée après la demande d'adhésion des Palestiniens à l'ONU.

«Nous avons travaillé avec le Congrès depuis un certain temps parce que nous ne pensons pas qu'il est dans l'intérêt des États-Unis que cet argent reste gelé», a déclaré la porte-parole du département d'État, Victoria Nuland, avant d'ajouter que les diplomates américains étaient «satisfaits» de cette décision.

L'argent versé par le Fonds de soutien économique doit favoriser le développement économique et la situation humanitaire des Palestiniens.

En novembre, des élus du Congrès avaient renoncé à bloquer près de 200 millions d'aides aux Palestiniens, suspendues en raison de leur opposition à la demande d'adhésion palestinienne à l'ONU.

Mais des élus du Congrès avaient décidé de retenir une autre aide économique de 192 millions de dollars pour des projets liés aux ONG aux infrastructures à Gaza et Cisjordanie.

La secrétaire d'État Hillary Clinton avait demandé au Congrès le 27 octobre d'épargner l'aide à l'autorité palestinienne, prévenant que le Hamas pourrait se substituer à Washington.

Les États-Unis assurent que l'adhésion palestinienne à l'ONU, réclamée par le président Mahmoud Abbas, n'aurait pas de signification sans accord avec Israël.

Plusieurs élus américains avaient évoqué la possibilité de revoir l'aide américaine aux Palestiniens et même la participation financière de Washington aux Nations unies, après le dépôt d'une demande d'adhésion à l'ONU d'un État palestinien en septembre.

Par ailleurs, après un vote le 31 octobre à l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), admettant la Palestine comme membre à part entière de l'organisation, Washington a annoncé la suspension immédiate de ses versements.