Le sénat américain a avalisé samedi la nomination par le président Barack Obama de Michael McFaul comme nouvel ambassadeur à Moscou, après la levée de ses objections liées à la défense anti-missiles.

Les sénateurs ont approuvé à l'unanimité le choix de M. McFaul qui était membre du Conseil national de sécurité américain.

L'aval a été donné après que le sénateur républicain Mark Kirk a levé son «veto» à la nomination qui était motivé par le fait qu'une coopération russo-américaine dans le bouclier anti-missiles pouvait permettre à la Russie d'accéder à des informations sensibles qu'elle pourrait partager avec l'Iran.

Mark Kirk a levé son objection après avoir reçu une lettre de la Maison Blanche lui assurant que le gouvernement américain «ne fournirait pas à la Russie des informations sensibles au sujet du système de défense anti-missiles qui pourraient compromettre de quelque manière que ce soit la sécurité nationale des Etats-Unis.»

D'une manière plus précise, la Maison Blanche a dit à M. Kirk que, «quelles que soient les circonstances», les Etats-Unis ne fourniraient pas à la Russie des technologies liées aux frappes mortelles ou à l'interception télémétriques des missiles.

M. McFaul est considéré comme l'un des artisans du «rétablissement» des relations russo-américaines intervenues peu de temps après l'investiture du président Obama en janvier 2009.

Parmi les événements clé du réchauffement des relations entre les deux pays: la signature des nouveaux accords START sur le désarmement nucléaire, la coopération pour imposer des sanctions à l'Iran et le renforcement des relations commerciales.

Le blocage de Michael McFaul menaçait de vacance le poste très sensible d'ambassadeur auprès de la Russie, l'ambassadeur actuel John Beyrle devant quitter son poste ce mois-ci.