Quelque 40 organisations américaines de femmes ont décidé de s'associer pour s'engager ensemble dans la campagne pour la présidentielle de novembre 2012, en lançant un forum pour défendre leurs droits et des conquêtes selon elles actuellement «menacées».

Le rassemblement, non partisan, a pour «but de mobiliser les électrices en 2012 pour que leurs droits économiques et leurs droits à la santé soient préservés», ont annoncé vendredi les responsables d'une dizaine de ces organisations au cours d'une conférence de presse organisée à Washington.

La coalition réunit des associations représentant des millions de femmes, telles que le NOW (National Organization of Women, Organisation nationale des femmes), des organisations de femmes juristes, noires, syndicalistes, fédération des clubs féminins, groupes de pression, etc.

Ensemble ou séparément, elles comptent peser dans la campagne électorale à l'aide de multiples initiatives -- blogues, rencontres avec les élus, campagnes d'inscription sur les listes électorales, débats, etc.

La coalition met en exergue une liste de dix conquêtes sociales --retraites, santé, lutte contre la violence faite aux femmes, droits civiques, droit à l'avortement, etc.-- selon elles aujourd'hui menacées au niveau fédéral ou des États.

«Nous nous sommes battues pour elles pendant des dizaines d'années, et chacune est menacée. Aujourd'hui nous disons: nous les avons conquises, nous n'allons pas revenir en arrière», a affirmé Linda Hallman, directrice de l'Association américaine des femmes universitaires (AAUW).

Un des premiers combats de leur forum, baptisé «HERvotes» --signifiant «leurs votes à elles» et rappelant les «droits économiques et à la santé» («Health and Economic Rights», HER)--, sera de faire pression pour que le Congrès approuve d'ici la fin de l'année la prolongation des allocations chômage, actuellement sur la sellette, alors que les femmes sont les premières victimes de la crise, selon elles.

Depuis juin 2009, le taux de chômage des femmes est passé de 7,7% à 7,8% alors que celui des hommes tombait de 9,9% à 8,3%, a affirmé Nancy Duff Campbell, coprésidente du Centre des Femmes Juristes (NWLC).