La Maison-Blanche a dévoilé jeudi les modalités d'application d'une stratégie de lutte contre l'extrémisme d'origine intérieure, en particulier les tentatives d'Al-Qaïda de recruter des musulmans sur le sol américain.

Cette initiative prévoit une coopération entre le gouvernement fédéral et les communautés pouvant être prises pour cible par des groupes extrémistes, dont la nébuleuse islamiste.

«Protéger les communautés de notre pays d'une radicalisation ou d'un recrutement par des extrémistes violents constitue une priorité de sécurité nationale», affirme ce plan, dévoilé au lendemain d'une mise en garde au Congrès sur le risque que courent les militaires américains dans leur propre pays où ils constituent une «cible privilégiée» d'attentat pour les islamistes nés ou vivants aux États-Unis.

Les seuls attentats meurtriers perpétrés aux États-Unis depuis ceux du 11 septembre 2001 l'ont été contre l'armée, faisant 17 morts en trois occasions distinctes, selon un rapport publié mercredi.

Le plan présenté jeudi prévoit la création d'une «force de frappe» transversale de plusieurs agences gouvernementales destinée à s'assurer que «le gouvernement fédéral soit en liaison étroite avec les communautés» au niveau local pour détecter des infiltrations.

Le plan découle d'une nouvelle stratégie nationale américaine contre le terrorisme, dévoilée en juin et qui mettait en garde contre le danger que représente les tentatives d'Al-Qaïda d'avoir recours à des «fantassins» isolés, souvent nés ou bien intégrés aux États-Unis, pour mener des attaques sur le sol américain.

Le plan annoncé jeudi prévoit notamment une étude sur l'effet d'internet et des réseaux sociaux sur la radicalisation d'Américains depuis l'étranger.