Plus d'un millier de personnes venues de tous les Etats-Unis, syndicalistes, associatifs ou chômeurs, avec à leurs côtés des militants anti-Wall Street, ont manifesté mercredi à Washington pour l'emploi et une fiscalité plus lourde pour les plus riches.

62 interpellations, selon la police, ont par ailleurs eu lieu lorsqu'une centaine de campeurs anticapitalistes, en marge de la principale manifestation, ont bloqué pendant près de deux heures une artère importante du centre de la ville, perturbant la circulation.

La manifestation faisait partie d'une série de trois journées d'action baptisées «Reprenons le Capitole», siège du parlement américain, qui ont commencé mardi et se termineront jeudi.

Les protestataires, encadrés par des policiers dont certains à cheval, brandissaient des panneaux «Justice», «Taxez les riches» ou des caricatures de grands patrons américains.

«J'ai perdu mon travail il y a trois ans», a indiqué à l'AFP Victor Guzman, 58 ans, ancien ouvrier textile, venu de New York. Le président Barack «Obama a promis du changement. Pour qui? Le changement pour les 1% les plus riches ?», a-t-il ajouté.

Par groupes, les manifestants s'étaient auparavant rendus pour manifester devant des sièges de sociétés comme l'opérateur téléphonique Verizon, Bank of America ou General Electric, pour dénoncer les cadeaux fiscaux dont ils bénéficient selon eux.

Une première action avait été organisée mardi en direction du Capitole, des centaines de manifestants tentant en vain de rencontrer les élus dans leurs bureaux pour leur demander des emplois et le maintien des budgets santé et retraites. Une nouvelle protestation devait être organisée jeudi, également devant le Capitole.

Lors d'une manifestation séparée, une centaine de protestataires anti-Wall Street dont un campement subsiste toujours au coeur de la capitale américaine, ont manifesté devant le siège de grands groupes, avant de bloquer leur cortège au milieu d'un carrefour très passant de la capitale.

A l'issue d'une heure de face-à-face pacifique, les nombreux policiers présents, dont certains à cheval, ont arrêté des manifestants les uns après les autres «pour obstruction à la circulation», a indiqué un policier à l'AFP.

Washington est l'un des derniers bastions des contestataires anticapitalistes, qui campent dans deux squares de la capitale américaine, après l'évacuation des campements improvisés ces derniers mois à New York et Los Angeles.

31 personnes, depuis quasiment toutes relâchées, avaient été interpellées dimanche pour avoir refusé de démanteler une construction en bois «illégale» selon la police sur le campement, qui n'a néanmoins pas été évacué.

A San Francisco, la police a évacué dans la nuit de mardi à mercredi un campement installé dans un parc du centre-ville. Soixante-dix personnes ont été interpellées.