Mitt Romney, favori pour l'investiture républicaine à la présidentielle américaine, a exposé vendredi sa vision pour un gouvernement «plus simple, plus réduit et plus intelligent», promettant notamment de repousser l'âge légal de départ à la retraite s'il est élu.

Dévoilant son plan visant à réduire le budget fédéral de 500 milliards de dollars d'ici 2016, Mitt Romney a aussi dit vouloir privatiser en partie l'assurance-maladie pour les personnes âgées (Medicare) et changer la Constitution afin de rendre obligatoires les budgets équilibrés.

«Je m'engage à rendre le gouvernement plus simple, plus réduit et plus intelligent, cela n'est pas seulement une bonne chose pour l'économie, c'est un impératif moral», a déclaré le candidat républicain lors d'une réunion de militants conservateurs à Washington.

«Pour la prochaine génération de retraités, nous devons lentement augmenter l'âge de départ à la retraite», a-t-il indiqué sans plus de détail. Cet âge aux États-Unis est généralement de 65 ans, 67 pour les personnes nées après 1959.

Quant à l'assurance-maladie des personnes âgées, Mitt Romney a indiqué que le programme «Medicare ne dev(ait) pas être changé pour ceux qui en sont (actuellement) bénéficiaires ou vont l'être prochainement» car, a-t-il estimé, «nous devons honorer les engagements pris auprès de nos seniors».

Mais, a-t-il ajouté: «Les seniors de demain doivent être libres de choisir leur couverture-maladie. Les jeunes Américains d'aujourd'hui, lorsqu'ils auront 65 ans doivent avoir le choix entre (un programme) Medicare traditionnel et d'autres assurances maladie privées».

«La mise en concurrence fera baisser les prix et augmenter la qualité».

Mitt Romney, en tête des sondages dans certains États, mais devancé dans d'autres par son rival Herman Cain, a aussi estimé qu'il était nécessaire de fusionner des ministères afin de réduire les dépenses. «Nous devons réduire les effectifs de l'administration», a-t-il assuré.

La veille, dans un éditorial du journal USA Today, il avait plaidé pour des réductions budgétaires drastiques, afin d'attirer les électeurs de la base conservatrice de son parti, farouches adversaires des dépenses de l'État fédéral.