La «grande majorité» des quelque 34 000 militaires américains encore présents en Irak aura quitté le pays d'ici la mi-décembre, a affirmé jeudi le commandant adjoint des troupes américaines en Irak, le général Thomas Spoehr.

En 2007, lorsque le président George W. Bush a envoyé des renforts pour faire face à l'insurrection, il y avait 170 000 soldats présents dans le pays, a-t-il rappelé lors d'une visioconférence depuis Bagdad.

Les États-Unis doivent avoir retiré toutes leurs troupes d'ici la fin de l'année. Les négociations portant sur le maintien de quelques milliers d'hommes au-delà de 2011 pour des missions d'entraînement ont échoué, les dirigeants irakiens refusant d'accorder l'immunité juridique aux troupes américaines réclamée par Washington.

Les États-Unis ont réduit à 12 le nombre de leurs bases dans le pays, contre 92 auparavant, selon le général Spoehr.

Des deux millions de pièces d'équipement à évacuer du pays, 600.000 sont toujours en Irak, dont 20.000 véhicules et remorques, a-t-il ajouté.

«À chaque instant, il y a 55 convois sur la route, soit 1600 camions, il s'agit d'une immense opération», a-t-il estimé, comparant l'opération logistique au «Red Ball Express», le ravitaillement des troupes américaines à mesure qu'elles progressaient vers l'Allemagne depuis l'ouest de la France.

Les convois sont dirigés vers le Koweït, tandis que les hommes quittent le pays principalement par voie aérienne.

Washington réfléchit par ailleurs à l'envoi de troupes de combats supplémentaires au Koweït -où sont déjà stationnés 23 000 hommes- pour faire face à une éventuelle détérioration de la situation en Irak et à une menace iranienne.