Plusieurs hommes politiques républicains ont vivement critiqué vendredi la décision de Barack Obama de retirer toutes les troupes américaines d'Irak d'ici à la fin de l'année, une décision saluée par les alliés démocrates du président.

Parmi les opposants les plus virulents, figure l'ancien rival de Barack Obama à la présidentielle de 2008, John McCain, qui a qualifié la décision de «revers néfaste et triste pour les États-Unis dans le monde».

Pour lui, la décision représente «une victoire stratégique» des ennemis des États-Unis au Moyen-Orient et «en particulier le régime iranien».

M. McCain, qui s'est rendu fréquemment en Irak depuis 2003, assure que les responsables militaires lui ont assuré qu'une présence militaire américaine  était nécessaire au-delà de 2011.

Mitt Romney, candidat à l'investiture républicaine pour la présidentielle dans un an, a dénoncé «un échec stupéfiant» qui «met en danger les victoires emportées au prix du sang et du sacrifice de milliers d'Américains» depuis l'invasion de l'Irak en 2003.

«Avec tout le respect que je lui dois, je ne suis pas d'accord avec le président», a indiqué dans un communiqué le sénateur Lindsey Graham. «J'espère que j'ai tort et que le président a raison, mais j'ai bien peur que cette décision provoque des situations qui vont revenir hanter notre pays».

Le président de la commission de la Défense de la Chambre, Howard «Buck» McKeon, assure de son côté qu'il «reste inquiet» au sujet des capacités de l'Irak d'assurer sa propre défense.

Le chef de la majorité démocrate du Sénat, Harry Reid, soutient en revanche, «pleinement le président», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse téléphonique vendredi.

Interrogé sur une possible montée de l'influence de l'Iran en Irak après le départ des Américains, M. Reid a assuré que les États-Unis «gardaient vraiment un oeil sur l'Iran», et que cela serait toujours le cas après le retrait américain.

Il a aussi estimé que l'Iran pourrait subir le même sort que d'autres régimes balayés par le printemps arabe. «Ils devraient savoir que le printemps qui a frappé cette région du monde est sur le point de les frapper aussi», a-t-il dit.

Le président démocrate de la commission de la Défense du Sénat, Carl Levin, a pour sa part estimé que M. Obama avait «pris la bonne décision». «Même si les États-Unis vont continuer à avoir une importante relation avec l'Irak, le destin de ce pays repose sur son peuple et son gouvernement», a-t-il écrit dans un communiqué.