C'était le débat où Rick Perry devait parvenir à ébranler Mitt Romney, l'actuel favori de la course à l'investiture républicaine pour la présidence, et rassurer ses partisans sur ses compétences politiques.

Le gouverneur du Texas n'a probablement pas réussi à atteindre l'un ou l'autre de ces objectifs hier soir au New Hampshire lors d'un affrontement entre les prétendants républicains ayant pour thème l'économie. Il a certes tenté, vers la fin du débat, d'attaquer Mitt Romney sur la question de la santé.

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«Comment allez-vous répondre à sa critique de votre loi la plus importante?», a demandé Rick Perry à son rival après avoir rappelé qu'un des conseillers de l'ancien gouverneur du Massachusetts avait comparé sa réforme du système de santé à celle de Barack Obama.

Il s'est agi de l'attaque la plus pointue de la soirée du gouverneur Perry, et Mitt Romney n'a eu aucun mal à y répondre.

«Notre plan n'est pas parfait», a-t-il déclaré. «La vérité est que notre plan est différent» de celui du président Obama.

Et Romney d'ajouter: «Nous avons au Massachusetts le pourcentage le plus faible d'enfants sans assurance santé. Vous avez au Texas le pourcentage le plus élevé.»

Malgré son statut de favori, Mitt Romney a été largement épargné par ses autres rivaux, qui ont plutôt concentré leurs tirs sur l'homme d'affaires Herman Cain, qui occupe désormais le deuxième rang dans plusieurs sondages récents, ayant devancé Rick Perry.

Jon Huntsman, Rick Santorum et Michele Bachmann ont tous critiqué le «plan 9-9-9» de l'ancien PDG de la chaîne Godfather's Pizza, qui consiste à remplacer le code d'impôts par un taux d'imposition uniforme de 9% pour les individus et les entreprises et une taxe de vente nationale de 9%.

«C'est un titre accrocheur. En fait, je pensais que c'était le prix d'une pizza», a ironisé Huntsman.

«C'est un plan qui sera adopté par le Congrès et qui n'est pas le prix d'une pizza», a répliqué Herman Cain.

Aucun des candidats républicains n'a voulu blâmer Wall Street pour la crise financière de 2008. Newt Gingrich a plutôt montré du doigt le président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, et le secrétaire du Trésor américain, Timothy Geithner, qui devraient selon lui être congédiés. Il a également retenu l'attention en proposant l'emprisonnement de deux parlementaires démocrates, Christopher Dodd et Barney Frank, qui ont donné leur nom à la réforme de Wall Street promulguée par Barack Obama.

À quelques heures du débat, Romney avait reçu un important coup de pouce. Moins d'une semaine après avoir annoncé qu'il ne briguerait pas la présidence, le gouverneur du New Jersey Chris Christie s'est rendu au New Hampshire pour apporter son soutien à l'ancien gouverneur du Massachusetts.