Chris Christie ne sera pas le chevalier blanc des républicains déçus par les candidats en lice à l'investiture de leur parti pour la présidence.

Malgré les pressions exercées par plusieurs militants, élus et bailleurs de fonds, le gouverneur du New Jersey a confirmé hier qu'il ne briguera pas la Maison-Blanche en 2012.

«Je fais un travail que j'aime dans l'État où j'ai grandi. Au final, ce que j'ai toujours cru être la bonne décision demeure la bonne décision aujourd'hui -ce n'est pas le moment pour moi», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Trenton, capitale du New Jersey, où des représentants de la presse nationale et internationale avaient convergé.

Élu en novembre 2009, Chris Christie a gagné en peu de temps le respect et l'admiration de plusieurs républicains, qui apprécient en particulier son franc-parler et sa combativité. Au cours de la dernière année, il a cependant affirmé à plusieurs reprises ne pas être prêt à devenir président.

Le gouverneur de 49 ans s'est tout de même senti obligé de reconsidérer sa position à la suite des appels nombreux de républicains l'encourageant à se lancer dans la course.

«Mon travail ici n'est pas terminé», a-t-il fini par conclure.

Perry en difficulté

La décision de Chris Christie constitue une bonne nouvelle pour au moins un des prétendants républicains en lice, Mitt Romney, dont les partisans modérés étaient susceptibles de l'abandonner pour le gouverneur du New Jersey.

L'ancien gouverneur du Massachusetts a reçu une autre bonne nouvelle hier sous la forme d'un sondage Washington Post-ABC News lui redonnant l'avance dans la course à l'investiture républicaine. Il récolte 25% des intentions de vote chez les républicains contre 16% pour Rick Perry, qui a perdu environ la moitié de ses appuis au cours du dernier mois, et l'homme d'affaires Herman Cain, candidat en pleine ascension.

Les difficultés du gouverneur du Texas tiennent principalement à ses performances médiocres lors des trois débats télévisés auxquels il a participé, ainsi qu'à sa position sur l'immigration. Ses adversaires républicains ont notamment critiqué sa proposition de subventionner les études universitaires des enfants d'immigrants illégaux.

Rick Perry doit également composer avec les retombées d'un article paru dimanche dans le Washington Post concernant le nom raciste d'un ranch -Niggerhead («Tête de nègre»)- loué depuis les années 80 par sa famille. Selon le Post, Rick Perry et son père ont mis plusieurs années avant de recouvrir d'une couche de peinture ce nom peint sur un grand rocher à l'entrée de la propriété.