L'actuelle politique des visas aux États-Unis, qui empêche les personnes qualifiées de s'y installer, est un «suicide collectif», a estimé mercredi le maire de New York Michael Bloomberg.

Cette politique «sabote notre économie. J'appelle cela un suicide collectif, et je le pense vraiment», a-t-il déclaré lors d'un Forum sur l'immigration.

Le maire, farouche partisan d'une réforme de l'immigration, a estimé que les restrictions actuelles handicapaient les États-Unis dans la compétition internationale de plus en plus féroce pour attirer les talents et les personnes les mieux éduquées.

«Et le résultat, c'est que les États-Unis ne sont plus le carrefour inévitable pour l'innovation et l'entreprise», a-t-il ajouté en soulignant les opportunités qu'offraient d'autres pays, de l'Amérique du Sud à l'Asie.

«Les Etats-Unis doivent se battre comme jamais auparavant pour attirer les talents», a-t-il ajouté.

Et il a souligné que sur le million de nouveaux résidents admis chaque année aux États-Unis, 15% seulement obtenaient des visas pour répondre aux besoins économiques du pays. Les 85% restants en bénéficient pour raisons familiales ou personnelles, a-t-il dit.

«Nous devrions augmenter très fortement le nombre de cartes vertes pour les meilleurs des meilleurs, pour qu'ils puissent rejoindre l'économie américaine de manière permanente», a-t-il ajouté.