À la veille d'un important discours du président Barack Obama sur l'emploi, les candidats à la primaire républicaine pour la présidentielle américaine de 2012 se sont affrontés notamment sur les questions économiques lors d'un débat télévisé mercredi soir.

«Ce que les Américains recherchent, c'est quelqu'un qui puisse remettre ce pays au travail», a déclaré Rick Perry, le gouverneur ultraconservateur du Texas, en tête des sondages pour la primaire, lors de ce débat tenu en Californie.

Le modéré Mitt Romney, ancien gouverneur du Massachusetts et investisseur multimillionnaire, a de son côté mis en avant ses réussites comme homme d'affaires, affirmant avoir contribué à créer des milliers d'emplois, plus selon lui dans son seul État que ne l'a fait l'administration Obama dans le pays entier.

Une affirmation moquée par M. Perry, qui met lui aussi en avant les succès économiques de son État, notamment en matière d'emploi, assurant que M. Romney «avait très bien réussi à créer des emplois dans le secteur privé dans le monde entier», sous-entendu à l'étranger.

Selon deux récents sondages, M. Perry, qui n'a rejoint la course à l'investiture républicaine que mi-août et dont c'était le premier débat, devance M. Romney avec 38% contre 23% (NBC News/Wall Street Journal) et 27% contre 22% (Washington Post/ABC News).

Au cours du débat, M. Perry s'en est vivement pris au système public de retraites, le qualifiant de «pyramide» et de «mensonge monstrueux à nos enfants». Et il a également réaffirmé son opinion controversée selon laquelle il n'est pas prouvé que le réchauffement climatique soit lié à l'activité humaine.

Michele Bachmann, la candidate ultraconservatrice de la droite chrétienne «Tea Party», a quant à elle suscité les applaudissements du public, mais le scepticisme de ses concurrents en promettant de baisser fortement le prix de l'essence.