Le président des États-Unis, Barack Obama, a enjoint le Congrès d'adopter un projet de loi sur le transport afin de permettre le financement des travaux routiers et des emplois de la construction, soutenant que le contraire mènerait à la déroute économique.

Les républicains ont affirmé qu'ils soutiendraient le projet de loi en question, mais M. Obama a lancé que le temps filait et que la «gesticulation politique» pourrait être une embûche.

Dans son allocution hebdomadaire à la radio et sur Internet, le président a soutenu samedi qu'il n'y avait aucune raison de risquer davantage d'emplois dans une industrie déjà «durement touchée par la récession». Il a ajouté que rien ne justifierait des coupes dans les projets de transport compte tenu de la congestion des routes aux États-Unis et de l'état des ponts, notamment.

M. Obama a souligné qu'il ne s'agissait pas d'une problématique démocrate ou républicaine, mais bien américaine.

Cette sortie du président survient alors qu'il s'apprête à livrer, jeudi, un discours sur la situation de l'emploi devant le Congrès. Il devrait y mettre de l'avant des mesures bipartisanes pour les crédits d'impôt et les dépenses dans les infrastructures. Un récent rapport sur le marché du travail a révélé qu'aucun emploi n'avait été créé en août et que le taux de chômage avait atteint 9,1 pour cent.

Les programmes fédéraux d'autoroutes et la loi sur le carburant les finançant arriveront à échéance le 30 septembre, à moins que le Congrès n'agisse et que les fonds attribués aux divers projets de construction à travers le pays ne soient maintenus.

Les programmes sur le transport ont l'habitude de gagner le soutien des deux partis, mais la priorité des républicains - majoritaires à la Chambre des représentants - face aux coupes dans le budget pourrait donner lieu à des disputes sur le montant devant être dépensé.

Les républicains ont de leur côté utilisé leur discours hebdomadaire pour mettre de l'avant un amendement à la Constitution en lien avec un budget équilibré. Ils ont aussi attaqué M. Obama et son approche pour créer des emplois.