Le gouverneur du Texas, Rick Perry, se lance dans la course à l'investiture républicaine en vue de l'élection présidentielle de 2012 aux États-Unis.

La candidature de Rick Perry est susceptible de changer la donne dans le camp républicain, à la joie des électeurs les plus conservateurs, qui cherchent encore un candidat auquel se rallier.

Le porte-parole de M. Perry, Mark Miner, a déclaré à l'Associated Press que le gouverneur annoncerait officiellement sa candidature samedi lors d'une tournée en Caroline du Sud et au New Hampshire, où se tiennent les premières primaires de la course.

L'annonce de la candidature de Rick Perry survient quelques heures avant un débat télévisé entre huit candidats républicains déjà déclarés.

La candidature de M. Perry n'est pas une surprise. Le gouverneur du Texas caresse le projet d'une candidature présidentielle depuis le printemps. Il a passé les derniers mois à courtiser les électeurs républicains dans les États stratégiques et à jeter les bases de sa campagne. Il a rencontré en privé des donateurs potentiels dans tout le pays et a livré des discours démagogiques aux fidèles de son parti, se présentant comme un «conservateur social fiscalement responsable».

Ses intentions sont devenues encore plus évidentes au cours des derniers jours, quand des responsables ont annoncé qu'il visiterait trois États stratégiques, une tournée qui s'apparente à celle d'une campagne électorale, programmée pour faire ombrage au débat de jeudi soir et à un vote considéré comme un coup de sonde samedi dans l'Iowa.

La candidature de M. Perry risque fort d'ébranler l'avance détenue par Mitt Romney, l'ancien gouverneur du Massachusetts. M. Romney, un mormon qui a déjà été candidat à l'investiture en 2008, est impopulaire auprès de certains conservateurs à cause des ses positions changeantes sur les questions sociales.

Contrairement à ses adversaires, Rick Perry a de la crédibilité auprès des électeurs républicains. Le gouverneur, favorable aux baisses d'impôts pour les entreprises, peut se targuer de la récente croissance économique au Texas. Il est aussi un fervent conservateur social qui entretient des liens étroits avec certains dirigeants évangéliques et chrétiens.

Mais M. Perry n'a jamais été candidat à la présidence auparavant, et il reste à voir si son arrogance typiquement texane et son penchant pour la sécession de son État plairont aux électeurs républicains du reste du pays. On ne sait pas non plus s'il aura la capacité d'amasser suffisamment de fonds pour préparer une campagne solide contre ceux qui sont entrés dans la course il y a déjà plusieurs mois.