Barack Obama a appelé mercredi le Congrès à interrompre ses vacances pour se mettre d'accord sur texte, actuellement dans l'impasse, concernant le fonctionnement de l'administration de l'aviation civile (FAA), entraînant du chômage technique pour près de 4000 employés.

«C'est une situation "perdant-perdant" qui peut être facilement résolue si le Congrès revient (à Washington) et fait son travail», a dit le président mercredi lors d'une réunion de cabinet.

Un accord entre les élus pour adopter le projet par «consentement unanime» suffirait en fait et n'obligerait pas tous les élus à revenir de leur circonscription.

Pour M. Obama ce blocage, pourrait coûter au gouvernement fédéral 200 million de dollars par semaine, soit un milliard d'ici au mois de septembre. «Nous ne nous attendons pas à ce que cela soit facile de récupérer cet argent», a dit le président lors d'une réunion de cabinet.

Le Congrès, en congé d'été après avoir voté un accord sur la dette, est parti sans se mettre d'accord sur le texte sur la FAA.

Outre les quelque 4000 employés de la FAA, l'impasse entraîne aussi un blocage des projets de construction et touche, selon l'administration, près de 70 000 travailleurs contraints de rester inactifs.

A l'origine de cette impasse, la Chambre des représentants, aux mains des républicains, a adopté le mois dernier un projet de loi visant à prolonger le financement des opérations de la FAA. Elle supprime en outre certaines subventions pour des aéroports régionaux.

Les démocrates réclament une prolongation «propre» du financement de la FAA jusqu'à l'automne, c'est-à-dire sans aucune mesure ajoutée, afin de pouvoir poursuivre les négociations et trouver un accord. La dispute entre les deux partis porte également sur les droits syndicaux d'employés du secteur qui sont remis en cause par les républicains.

«J'appelle le président (de la Chambre des représentants, John) Boehner à mettre fin à tout cela», a déclaré mercredi lors d'une conférence de presse le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid.

M. Boehner a réagi mercredi en affirmant que c'était au Sénat d'agir. «Ils ont eu deux semaines pour répondre au projet de loi de la Chambre et n'ont rien fait», a-t-il écrit dans un communiqué.

Accaparés par les intenses négociations sur le relèvement du plafond de la dette américaine, les élus n'ont pas trouvé le temps de négocier un accord pour prolonger le financement de la FAA.

La Chambre a mis fin à ses travaux lundi soir et le Sénat mardi soir, après avoir voté sur la dette. Mais les deux chambres restent ouvertes à intervalles réguliers.

«Ils (les républicains de la Chambre) peuvent le faire», a dit M. Reid, soulignant que les républicains n'avaient qu'à accepter d'envoyer un projet de loi «propre» que le Sénat pourrait passer très rapidement.

Lundi matin, le ministre des Transports, le républicain Ray LaHood, a dénoncé sur la chaîne C-Span «l'inaction» du Congrès.