L'effondrement du marché de l'immobilier aux États-Unis et la récession qui a suivi, a creusé l'écart du niveau de vie entre Blancs, Noirs et Hispaniques, à un point jamais atteint depuis 25 ans,  selon une étude publiée mardi par le Pew Research Center.

Selon cet organisme de recherche indépendant, l'éclatement de la bulle immobilière en 2006 et la récession qui a officiellement commencé en 2007 ont fait que la richesse médiane - en comptant les actifs moins les dettes - a chuté pour les trois groupes, mais de beaucoup moins pour les Blancs.

Les Hispaniques ont le plus souffert, avec une chute des deux tiers de leur patrimoine entre 2005 et 2009, de la moitié pour les Noirs et de 16% pour les Blancs.

Ces écarts sont les plus importants depuis que le gouvernement américain a commencé à rassembler les données de ce type il y a 25 ans.

Un foyer hispanique moyen possédait un patrimoine de 6325 dollars en 2009, contre plus de 18 000 en 2005. Un foyer noir en détenait un de 5677 dollars, soit une baisse de 53% (12 000 dollars en 2005) et les foyers blancs sont de loin les plus fortunés et les moins touchés avec 113 149 dollars en 2009 contre 134 992 quatre ans auparavant.

Le patrimoine pris en compte par l'étude comprend l'ensemble des biens détenus - maisons, voitures, comptes d'épargne, comptes courants, valeurs en Bourse, investissements divers - auxquels sont retranchés les crédits de voiture, remboursements de crédits immobiliers, etc.

«La baisse spectaculaire du prix des maisons représente la raison principale de cette baisse de richesse pour tous les groupes, les Hispaniques étant les plus touchés», indique l'étude conduite par les chercheurs Rakesh Kochhar, Richard Fry et Paul Taylor.

La raison en est que les Hispaniques vivent beaucoup dans les États les plus touchés par la baisse de l'immobilier, comme la Californie, la Floride, le Nevada et l'Arizona, ajoute-t-elle.

D'un autre côté, les Blancs ont été épargnés grâce à la reprise de la Bourse depuis la fin de la récession en 2009, ces derniers étant plus enclins que les Hispaniques ou les Noirs à posséder des titres ou des épargnes-retraite.

La récession a officiellement démarré en décembre 2007 pour se terminer en juin 2009.