Les États-Unis, et particulièrement le centre du pays, ont depuis plusieurs jours chaud, très chaud, avec des températures pouvant dépasser les 50 degrés, et cette vague de chaleur, déjà exceptionnelle par son intensité, va persister et s'étendre vers l'est.

«Depuis un mois, plus d'un millier de records de chaleur ont été battus», a indiqué à l'AFP Christopher Vaccaro, porte-parole de la Météorologie Nationale.

«Mais ce qui est vraiment exceptionnel, c'est la durée de cette vague de chaleur, sa gravité et son étendue», a-t-il ajouté, précisant que 24 États étaient d'ores et déjà touchés et qu'on pouvait s'attendre à ce que ce chiffre s'élève à plus d'une trentaine dans les jours qui viennent.

Selon la presse américaine, 13 personnes seraient mortes des suites de cette vague.

La canicule touche depuis des jours, voire des semaines, une grande partie du centre du pays, de la frontière canadienne jusqu'au Texas au sud. Elle présente des «niveaux dangereux» de chaleur qui, parce qu'elle est combinée à une humidité extrême, provoque des températures ressenties record, selon la météo.

Lundi, il a fait, en température ressentie, 55 degrés à Knoxville dans l'Iowa, 51 à Freeport dans l'Illinois, 51 également à Madison dans le Minnesota, et pas loin de 50 dans le Nebraska, le Wisconsin ou le Dakota du Sud.

À Washington, les 35 degrés de température de l'air étaient attendus pour la journée de mardi, mais ce ne sera que dans les jours qui viennent que la capitale et plus généralement l'est du pays -sauf le sud de la Floride et le nord-est- sera réellement touché, a prévenu la météo.

Les températures ressenties attendues avoisinent les 44 ou 45 degrés.

Dans le centre du pays, alertes et messages à la population se sont multipliés, pour que les habitants, particulièrement les plus âgés, restent chez eux avec l'air conditionné ou profitent de ceux des centres commerciaux.

Des conseils sont donnés pour repérer les premières manifestations de déshydratation, nausées, fièvre ou maux de tête.

Dans la capitale américaine, la compagnie électrique Pepco a demandé à ses clients d'économiser l'énergie, pour éviter les coupures.

L'hebdomadaire Hickman County Times de Centerville, dans le Tennessee, a fait oeuvre utile et recensé les ruisseaux où l'on peut se rafraîchir. Il donne même la température de l'eau, pour que le lecteur puisse repérer les plus frais.

Nicolas, un jeune étudiant en stage à Kansas City (Missouri), assure que les Américains «sont habitués à la chaleur. Ils vont vivre dans leur bureau ou leurs 4x4, avec la climatisation à fond», dit-il à l'AFP. «Le problème, c'est l'impact sur l'environnement», ajoute-t-il.

De son côté, le gouverneur de l'Oklahoma, la républicaine Mary Fallin, avait appelé dimanche dernier à «se joindre à elle pour une journée de prières afin que la pluie tombe». En vain.