Depuis quatre décennies, Robert F. Kennedy repose en paix aux côtés de JFK au cimetière militaire d'Arlington. Mais en raison d'une chicane de famille, ses archives personnelles pourraient ne pas rejoindre celles de son célèbre frère à la Bibliothèque présidentielle de John F. Kennedy, à Boston.

La bibliothèque de JFK est prête à nommer une nouvelle aile de 30 000 pieds carrés en l'honneur de Robert Kennedy, mais la famille de RFK hésite maintenant à lui donner ses archives personnelles. Un accord avait été conclu en mars, ce qui a permis à des archivistes de fouiller les documents, mais les papiers officiels n'ont jamais été signés. Et les enfants de Robert Kennedy, mécontents de la place réservée à leur père à la bibliothèque présidentielle de leur oncle, parlent maintenant d'aller voir ailleurs.

«Ils ont offert de mettre son nom dans un couloir. Notre désir ultime est de voir les archives à la bibliothèque présidentielle, mais ce n'est pas automatique», a dit son fils aîné Joseph P. Kennedy II au New York Times. Ce dernier n'a pas discuté avec d'autres organismes souhaitant recevoir les mémoires de son père. «Ce sera ma responsabilité de le faire dans un avenir rapproché», dit-il.

En 2004, la veuve de Robert Kennedy a voulu donner les archives de son mari à l'Université George Washington, qui s'est tournée vers le sénateur Edward Kennedy pour financer le projet. Ce dernier a refusé sous prétexte que les archives personnelles de Robert Kennedy devaient être exposées à la bibliothèque de JFK. Plus proche conseiller politique de JFK, Robert Kennedy est devenu ministre de la Justice après l'élection présidentielle de son frère en 1960 - une nomination controversée puisqu'il n'avait que 35 ans. «Je voulais lui donner un peu d'expérience avant qu'il ne pratique le droit», blaguait JFK.

Comme ministre de la Justice, Robert Kennedy a lutté contre la mafia et appuyé les droits civils des Noirs. Après la mort de son frère, Robert Kennedy est devenu sénateur de New York. Il était le candidat favori du Parti démocrate à la présidence en 1968 quand il a été assassiné après un discours électoral en Californie.