Les armuriers des États du sud-ouest américain doivent dorénavant signaler toutes ventes multiples de fusils semi-automatiques de gros calibre, afin de freiner le trafic d'armes vers le Mexique, a annoncé le ministère américain de la Justice lundi.

La mesure oblige les armuriers d'Arizona, de Californie, du Nouveau-Mexique et du Texas --les quatre États américains frontaliers du Mexique-- à se manifester auprès des autorités lorsqu'ils vendent à une seule et même personne plusieurs fusils semi-automatiques de calibre supérieur au .22 sur une période de cinq jours, explique James Cole, le ministre-adjoint de la Justice dans un communiqué.

Selon lui, «certains modèles de fusils semi-automatiques supérieurs au calibre .22 qui disposent de chargeurs amovibles sont très recherchés par les dangereux narcotrafiquants et sont souvent retrouvés sur les scènes de crime le long de la frontière» américano-mexicaine, ajoute-t-il.

Cette nouvelle réglementation, souligne M. Cole, «va aider à faire face au problème du trafic illégal d'armes vers le Mexique».

Selon un récent rapport parlementaire américain intitulé «Mettre fin au trafic des armes vers le Mexique», environ 70% des armes retrouvées au Mexique, à la suite de violences liées aux cartels de la drogue, provenaient des États-Unis. Les autorités mexicaines avancent le chiffre de 80%.

A l'échelle nationale, au Mexique, la guerre des cartels et la répression contre ces organisations ont fait plus de 37 000 morts depuis fin 2006, date de l'arrivée au pouvoir du président Felipe Calderon, d'après des chiffres des autorités. L'offensive contre les narcotrafiquants mobilise quelque 50 000 militaires.