Le centre de recherche américain de Los Alamos (Nouveau-Mexique), qui abrite du matériel nucléaire, restera fermé jusqu'à mercredi au moins, alors qu'un feu de forêt menace toujours ses installations et a entraîné l'évacuation de plusieurs milliers de personnes.

Les autorités ont assuré mardi, sur le site internet d'information sur les incendies du Nouveau-Mexique, que «tout le matériel nucléaire et dangereux» du Laboratoire national de Los Alamos (LANL), où fut développée la bombe atomique américaine pendant la seconde guerre mondiale, «ainsi que le principal site de stockage du laboratoire, la Zone G, sont protégés et sous contrôle».

Le LANL a également précisé, sur son propre site internet, qu'il resterait fermé jusqu'à mercredi au moins, alors que les pompiers ont ordonné l'évacuation de milliers de personnes dans la ville voisine de Los Alamos.

«Seuls les employés figurant sur une liste de missions indispensables pourront avoir accès au laboratoire pendant la fermeture», explique le LANL, dont environ 42% des 11 800 employés habitent à Los Alamos.

Le site d'information sur les incendies souligne par ailleurs que les flammes n'ont pas pénétré dans les terrains du LANL dans la nuit de lundi à mardi. Lundi, le feu avait brûlé moins d'un demi hectare (une acre) dans la partie sud-ouest du domaine. «Les contrôles du LANL n'ont révélé aucune dispersion de matière radioactive», précise le site.

Outre les produits radioactifs entreposés dans les bâtiments du laboratoire à des fins de recherche, sont également stockés sur ses terrains des déchets radioactifs.

L'évacuation de Los Alamos et des régions alentour «a été ordonnée lundi, après que les flammes eurent franchi les lignes de sécurité», a expliqué à l'AFP Michael Thompson, porte-parole des pompiers.

«Aujourd'hui, nous anticipons davantage de vent, qui va faire avancer les flammes dans la forêt qui s'étend au-dessus de Los Alamos et menace nos lignes de sécurité», a-t-il ajouté.

«Mais nous avons eu le temps de nous y préparer et nous nous tenons prêts», a-t-il poursuivi.

Sur le front des inondations, cette fois, les autorités nucléaires continuent de surveiller de près la centrale de Fort Calhoun dans le Nebraska (centre), après qu'une barrière de protection du fleuve Missouri eut cédé face à la montée des eaux.

Cette barrière de 600 mètres a cédé dimanche et les eaux ont depuis envahi la centrale.

L'autorité de régulation nucléaire a cependant affirmé dans un communiqué que les installations pouvaient résister à une inondation atteignant «309 mètres au-dessus du niveau de la mer».

Les eaux atteignent actuellement 306,7 mètres mais ne devraient pas dépasser les 307,2 mètres, affirme le communiqué.