La police a bloqué la circulation vendredi matin autour du Pentagone, siège du ministère américain de la Défense, après avoir arrêté un individu suspect dont le sac à dos et la voiture ne contenaient toutefois pas de matériaux explosifs, a annoncé le FBI.

Un jeune homme d'une vingtaine d'années a été placé en garde à vue, a indiqué une porte-parole du FBI, Brenda Heck. Il portait sur lui un sac à dos «avec des objets et des produits suspects», mais pas de matériel explosif.

Le sac à dos contenait «des matériaux non explosifs indéterminés qui méritent un examen plus approfondi... Il n'y a pas d'engin explosif et les produits sont inertes», a déclaré cette membre de la division antiterroriste du FBI sans donner plus de détails.

Une brigade antiterroriste a par ailleurs inspecté une voiture, une Nissan rouge garée près du Pentagone, sans trouver trace d'explosif, a-t-elle ajouté.

La personne arrêtée a été jugée suspecte, car elle se trouvait aux heures de fermeture à l'intérieur du cimetière national d'Arlington, proche du Pentagone, où sont enterrés des milliers de soldats américains ainsi que des personnalités comme l'ancien président John F. Kennedy, a indiqué la police.

Mais «je n'ai pas connaissance d'un paquet suspect à ce stade», a déclaré au cours d'une conférence de presse David Schlosser, un porte-parole de la police. «Cependant, en raison de la proximité du véhicule par rapport au Pentagone et des activités de la personne dans le cimetière, nous faisons comme si».

Plus tôt dans la matinée, la chaîne NBC News avait annoncé, citant des responsables, qu'un paquet suspect «qui ressemble à une bombe» avait été découvert dans le véhicule, qu'une personne avait été arrêtée et que la police était à la recherche de deux autres suspects qui avaient pris la fuite à pied.

Plusieurs routes ont été barrées autour de l'énorme bâtiment du ministère de la Défense, situé dans la banlieue proche de Washington, pendant la durée des recherches pour vérifier si aucun objet suspect ne s'y trouvait, a expliqué la police.

Les autorités américaines sont en état d'alerte, car elles craignent des représailles depuis l'assassinat de Ben Laden par un raid de l'armée américaine au Pakistan le 2 mai.

Al-Qaïda est soupçonné d'être derrière plusieurs attentats déjoués aux États-Unis: en décembre 2009 à bord d'un avion de la compagnie US Airline, en mai 2010 à Times Square à New York et en octobre dernier dans des avions cargo américains.

Les autorités n'ont pas répondu aux questions sur une éventuelle appartenance de ce suspect à Al-Qaïda.