Près de 17 ans après le dernier dîner organisé pour un leader allemand, la Maison-Blanche s'affaire à finaliser les préparatifs pour la réception de haut niveau qui se tiendra mardi, en l'honneur de la chancelière Angela Merkel.

La visite de la chef du gouvernement allemand aux États-Unis, qualifiée par le président américain Barack Obama de «partenaire mondial de confiance», débutera avec un salve d'honneur de 19 coups. Son séjour se conclura par la plus distinguée des soirées offerte par Washington à un dirigeant étranger, soit un dîner de gala.

La soirée vise à souligner l'importance grandissante de l'Allemagne dans le monde des affaires et à titre de partenaire des États-Unis.

Mme Merkel est la première leader européenne à recevoir un tel traitement de la part de M. Obama. Des représentants de la Maison-Blanche ont affirmé que cette visite avait été organisée pour témoigner de la relation de travail étroite développée entre M. Obama et son homologue allemande.

L'administration Obama n'aura déployé autant d'efforts que pour ses plus proches alliés, à savoir les chefs de l'Inde, du Mexique et de la Chine.

Les premiers échanges entre Mme Merkel et M. Obama ont été froids, mais les leaders pragmatiques en sont arrivés à ce que les deux parties qualifient de «bonne relation».

Alors que M. Obama était en lice pour la présidentielle en 2008, Mme Merkel avait refusé qu'il prononce un discours devant la porte de Brandenbourg à Berlin - un symbole de la Guerre Froide qui avait été utilisé par les président John F. Kennedy et Ronald Reagan. Il lui avait réservé le même traitement un an plus tard en rejetant l'offre allemande d'aider dans les célébrations du 20e anniversaire de la chute du mur de Berlin.

La dernière fois où un leader de l'Allemagne avait été reçu avec une telle pompe remonte au mois de février 1995, avec le chancelier Helmut Kohl.