Herman Cain a déjà été à la tête d'une chaîne de pizzérias, animateur d'une émission de radio et il s'est déjà disputé avec Bill Clinton au sujet des soins de santé. Cette figure du mouvement ultraconservateur Tea Party n'a jamais été élu. Cependant, il veut être le prochain président des États-Unis.

Samedi, devant une foule réunie au Centennial Olympic Park, à Atlanta, et après une tournée de plusieurs mois dans le pays pour se faire connaître auprès des électeurs, Herman Cain a annoncé qu'il serait candidat dans la course à l'investiture pour le Parti républicain.

Il a assuré qu'il visait le poste de président et qu'il ne se lançait pas dans la course pour terminer en deuxième place.

Âgé de 65 ans, M. Cain tentera d'utiliser l'enthousiasme qu'il a suscité pour représenter officiellement les républicains à l'occasion des prochaines élections présidentielles, en 2012.

M. Cain est en faveur d'une défense nationale forte, s'oppose à l'avortement, prône le remplacement de l'impôt fédéral sur le revenu par une taxe de vente nationale et désire le retour de l'étalon-or.

Il a critiqué Barack Obama pour avoir proposé d'établir les discussions concernant la création d'un État palestinien sur les limites d'avant la guerre de 1967. Il s'en est également pris au département de la Justice pour avoir contesté les mesures de répression de l'Arizona pour contrer l'immigration illégale.

Selon lui, l'Arizona ne devrait pas être poursuivi en justice, mais devrait plutôt recevoir un prix.

Né à Memphis, dans le Tennessee, et élevé à Atlanta, M. Cain est le fils d'un chauffeur et d'une femme de chambre. Il a étudié au Morehouse College, un établissement pour les Noirs, a obtenu une maîtrise à l'Université Purdue et a été mathématicien pour l'armée avant de gravir les échelons du monde des affaires.

Il a travaillé pour Coca-Cola, Pillsbury et Burger King avant de prendre les rênes de Godfather's Pizza, une chaîne qui éprouvait des difficultés financières et qu'il a sauvée de la faillite en fermant plusieurs restaurants.

Il a fait son entrée dans le monde de la politique en 1994, lors d'une assemblée publique locale, en se disputant avec le président américain d'alors, Bill Clinton, au sujet du plan des démocrates pour les soins de santé.

Samedi, dans son discours, M. Cain a affirmé que le «rêve américain» était menacé par une dette hors de contrôle, une économie en stagnation, une politique étrangère confuse et un flux d'immigrants illégaux.