Des avocats qui représentent des familles de victimes des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis veulent qu'un juge déclare l'Iran coupable des attaques, affirmant que de nouvelles preuves montrent que des responsables iraniens étaient au courant du complot et ont participé à l'entraînement des terroristes.

Les documents déposés devant un tribunal de Manhattan affirment qu'il y a des preuves «claires et convaincantes» pour conclure que des dommages-intérêts devraient être versés aux plaignants dans le cadre d'un jugement par défaut.

Pour appuyer leurs arguments, les avocats citent les témoignages de trois anciens agents du renseignement iranien, qui ont affirmé qu'ils travaillaient à des postes leur donnant accès à des informations sensibles sur le parrainage d'activités terroristes par l'Iran. Les avocats affirment que leurs témoignages soutiennent l'allégation voulant que des responsables iraniens connaissaient les projets d'attentat et que l'Iran a participé à l'entraînement de ceux qui les ont commis.

L'Iran n'a pas réagi à la poursuite, qui a d'abord été déposée à Washington avant d'être transférée à New York.

Le régime chiite au pouvoir en Iran et Al-Qaïda, un groupe sunnite, sont des ennemis naturels, même s'ils ont parfois eu une relation de connivence basée sur leur haine commune des États-Unis.

Les avocats affirment que l'Iran et «son organisation terroriste par procuration», le Hezbollah libanais, sont entrés dans une alliance terroriste avec Al-Qaïda au début des années 1990, alliance qui s'est poursuivie tout au long de la préparation des attentats de 2001. Ils affirment que l'Iran et le Hezbollah ont fourni un soutien matériel à Al-Qaïda après les attentats en aidant certains leaders du groupe terroriste et leur famille à échapper à l'invasion américaine en Afghanistan.

Dans le cadre de leur preuve, les avocats se sont dits prêts à déposer un témoignage vidéo dans lequel trois anciens agents du renseignement iranien impliquent «directement et de façon circonstancielle» l'Iran et le Hezbollah dans les attentats de septembre 2001.