La frontière canado-américaine sera, une fois de plus, examinée attentivement aux États-Unis, alors qu'une audience du Congrès tentera d'obtenir des mesures de sécurité plus sévères.

La semaine prochaine, le sénateur démocrate Charles Schumer, qui représente l'État de New York, tiendra une audience pour inciter le gouvernement américain à fournir davantage de détails concernant les initiatives touchant la frontière.

Mardi, M. Schumer a indiqué que les hauts dirigeants du département de la Sécurité intérieure, organisme qui a été créé à la suite des attentats du 11 septembre 2001, participeraient à l'audience pour discuter de propositions, dont l'utilisation d'un radar de type militaire le long de la frontière pour traquer des trafiquants de drogue.

La nouvelle concernant l'audience du sénateur Schumer survient la même journée que la publication d'un rapport de l'Institut Fraser concernant la perception du Congrès américain au sujet du Canada.

Le rapport indique que les politiciens américains voient le Canada presque uniquement comme une source d'énergie stable avec un problème de sécurité à la frontière. Il y aurait également un faible intérêt pour une plus grande libéralisation du commerce entre les États-Unis et le Canada, à moins que cela ne concerne des médicaments d'ordonnance moins chers.

Mais des élus se sont également montrés très inquiets que la «frontière poreuse» du Canada place les États-Unis en position de vulnérabilité face à des terroristes cherchant à entrer en sol américain.

Plusieurs élus américains ont affirmé que le Canada était laxiste face au terrorisme et que les terroristes du 11 septembre 2001 étaient entrés aux États-Unis par la frontière canado-américaine.

Ce mythe entourant les attentats du 11-Septembre semble persister aux États-Unis. Frank McKenna, un ancien ambassadeur du Canada aux États-Unis, avait même parlé d'«infection virale».

Rappeler aux Américains que cette affirmation est fausse est presque devenu un rite de passage pour l'ambassadeur canadien aux États-Unis. En octobre, Gary Doer avait dû le faire, après qu'un candidat du Tea Party eut propagé ce mythe sur la place publique.

Mais il s'agit d'un message qui ne semble par avoir été entendu par beaucoup d'élus américains, selon le rapport de l'Institut Fraser.